Dans le cadre d’une conférence-débat passionnante sur les relations France-Maroc, à la faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales-Rabat Agdal, sur le thème « les relations France-Maroc : enjeux et perspectives » , Monsieur Christophe LECOURTIER, Ambassadeur de France au Maroc, a partagé des perspectives intrigantes sur l’avenir des liens entre les deux nations.
Monsieur LECOURTIER a ouvert la conférence en soulignant l’importance cruciale des relations franco-marocaines dans le contexte géopolitique actuel. Il a abordé divers sujets, allant de la coopération économique aux défis sécuritaires en passant par les questions migratoires.
L’Ambassadeur a souligné l’importance cruciale du Maroc en tant que partenaire commercial de la France, le qualifiant d' »excellent commercial ». Cette reconnaissance met en lumière les échanges commerciaux dynamiques entre les deux pays, qui ont considérablement renforcé leurs liens économiques au fil des ans.
Monsieur LECOURTIER a également mis en avant le potentiel du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables, affirmant que le pays est en passe de devenir une puissance dans ce secteur vital. Cette déclaration souligne l’engagement du Maroc envers la transition énergétique et son rôle croissant dans la lutte contre le changement climatique.
Le diplomate français a reconnu un changement de paradigme dans la perception de la France envers le Maroc. Il a admis que la France avait par le passé « perdu le fil » de ce qui se passait au Maroc, mais qu’un effort avait été fait il y a quelques mois pour rectifier cette lacune. Aujourd’hui, les discussions entre les deux pays se déroulent sur une base d’égalité, ce qui suscite un optimisme prudent quant aux résultats futurs.
Le diplomate français a souligné l’engagement continu de la France envers la question du Sahara, rappelant l’implication initiale de la France dans l’élaboration du plan d’autonomie en 2007. Malgré des signaux moins visibles récemment, la France maintient son engagement aux Nations Unies pour trouver une solution durable.
Il a noté que d’autres pays ont peut-être exprimé plus vigoureusement leur position sur cette question, mais que la France a récemment réaffirmé son intention de progresser. Cette volonté d’avancer implique une approche alignée sur les intérêts mutuels des deux pays, comme en témoigne la récente visite du ministre français des Affaires étrangères au Maroc, où il a placé les relations avec le Maroc en haut de l’agenda.
En reconnaissant l’importance existentielle de la question pour le Maroc, le diplomate a souligné un changement significatif dans la position de la France. Il a souligné les initiatives positives de la France dans la région, telles que l’ouverture d’écoles françaises à Laâyoune et à Dakhla, ainsi que la tournée culturelle organisée par l’Institut Français en partenariat avec la fondation de la BMCE, bénéficiant à de nombreux jeunes de la région.
Lecourtier, a répondu à une question concernant les restrictions de visas et les créneaux horaires limités pour les rendez-vous.
Il a mentionné qu’en 2023, la France a accordé 100 000 visas de plus aux Marocains par rapport à 2022, et a souligné que le Maroc est le deuxième pays au monde en termes de délivrance de visas, juste après la Chine. L’Ambassadeur a affirmé que des efforts constants sont déployés pour améliorer cette situation et a exprimé l’espoir que davantage de progrès seront réalisés en 2024 pour répondre aux besoins des demandeurs de visas.
En conclusion, les déclarations de l’Ambassadeur LECOURTIER mettent en lumière une nouvelle ère dans les relations entre la France et le Maroc, caractérisée par un partenariat commercial renforcé, une collaboration accrue dans le domaine des énergies renouvelables et un engagement mutuel à progresser ensemble vers un avenir meilleur.