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L’ambassadeur de Hongrie attendu en visite officielle au Sahara marocain

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Alors que la question du Sahara marocain revient au premier plan de l’agenda diplomatique international, la Hongrie vient de marquer une étape significative dans son positionnement. L’ambassadeur de Hongrie au Maroc, Miklós Tromler, effectuera prochainement une visite officielle dans les provinces du Sud du Royaume. Une démarche symbolique, perçue comme un geste fort de reconnaissance envers la souveraineté marocaine sur cette région.

Cette initiative s’inscrit dans la continuité des déclarations faites à Rabat par le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, lors d’un entretien avec son homologue marocain, Nasser Bourita. À cette occasion, le chef de la diplomatie hongroise a annoncé que les services consulaires de l’ambassade à Rabat élargiraient désormais leur champ de compétence pour inclure les villes de Laâyoune et Dakhla.

Mais au-delà de l’aspect administratif, c’est le message politique qui retient l’attention. Péter Szijjártó a réaffirmé l’appui de son pays au plan d’autonomie présenté par le Maroc comme solution de règlement du différend. Il a qualifié ce plan de « sérieux et crédible » et estimé qu’il constituait « la seule base possible pour une solution politique durable ».

Ce positionnement rapproche la Hongrie de plusieurs autres États membres de l’Union européenne qui, ces derniers jours, ont eux aussi exprimé leur soutien à la proposition marocaine. Parmi eux figurent l’Estonie, la Moldavie ou encore la Croatie, consolidant un bloc européen favorable à la souveraineté du Maroc sur le Sahara.

Une diplomatie marocaine en mouvement

Ce regain d’intérêt européen s’inscrit dans une dynamique diplomatique portée par le Maroc. Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, multiplie les consultations à haut niveau. Après avoir engrangé de nouveaux soutiens en Europe de l’Est, il se rendra dans les prochains jours à Madrid pour une réunion avec son homologue espagnol, José Manuel Albares. Les deux responsables devraient faire le point sur la mise en œuvre de la feuille de route conjointe adoptée en 2022, à la suite du ralliement de l’Espagne à la position marocaine.

Ce renforcement des alliances survient alors que le dossier saharien connaît également une réactivation sur le front multilatéral. Le 14 avril, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni à huis clos à New York pour entendre un exposé de Staffan de Mistura, envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies. Celui-ci a estimé que « les trois prochains mois représentent une fenêtre stratégique » pour relancer le processus politique, appelant les parties à capitaliser sur l’élan actuel pour faire avancer les négociations.

Vers un tournant diplomatique

Les signaux se multiplient : visites officielles dans les provinces du Sud, déclarations de soutien, extension des représentations consulaires… autant d’indicateurs d’un basculement progressif de la communauté internationale en faveur du plan d’autonomie marocain.

Alors que le Maroc poursuit son offensive diplomatique et que les appuis se structurent, une nouvelle étape pourrait être franchie dans les prochains jours à Madrid. Ce rendez-vous entre les chefs de la diplomatie marocaine et espagnole pourrait donner un nouvel élan à un partenariat stratégique déjà renforcé et participer à l’évolution d’un dossier en suspens depuis plusieurs décennies.

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