La reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara «est un fait historique», affirme l’ambassadrice des États-Unis à Alger
À la veille de la fin de son mandat, l’ambassadrice des États-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, a abordé la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur son Sahara par l’ancien président Donald Trump, officialisée le 10 décembre 2020. « Je suis arrivée en Algérie en février 2022, et c’est en 2020 que le président Trump a fait cette proclamation. Le président Biden n’a pas changé cette proclamation, car c’est un fait historique », a-t-elle déclaré dans une interview accordée à un média algérien.
« L’administration Biden a pris une direction différente, car nous soutenons le leadership des Nations Unies, du secrétaire général de l’ONU et de son envoyé personnel pour le Sahara occidental pour trouver une solution durable à ce problème », a souligné la diplomate.
Cette approche a conduit à la nomination, en octobre 2021, d’un nouvel émissaire onusien, Staffan de Mistura. Cependant, les résultats sur le terrain se font attendre. Après presque trois années d’efforts, l’Italo-suédois n’a pas réussi à relancer le processus de négociations entre les parties, dont la dernière édition remonte à mars 2019 à Genève.
Interrogée par le média algérien sur le refus de Washington d’organiser un référendum au Sahara, l’ambassadrice a répondu que « depuis 2008, la position des États-Unis est la même, puisque nous considérons que le plan d’autonomie marocain est une solution viable. Nous n’avons pas du tout changé notre perspective sur cela en presque deux décennies. »
Contrairement à la version officielle algérienne, Mme Aubin a affirmé que la reprise des relations entre le Maroc et Israël « n’a pas causé de tensions » entre les deux voisins maghrébins. « Je pense qu’il y a énormément de questions qui provoquent des tensions sur le continent (…) L’Algérie est un pays souverain et a le droit de prendre ses propres décisions concernant son voisinage, mais je ne vois pas Israël comme une menace pour l’Algérie. »
« Ce que nous voulons, c’est que les Algériens et les Marocains puissent s’asseoir et avoir une conversation sur les choses qui font d’eux des voisins et des amis, et peut-être des familles, puisqu’il y a des familles des deux côtés, afin de trouver une solution. »
En mars 2024, le président Joe Biden a proposé au Parlement la candidature de Joshua Harris comme nouvel ambassadeur en Algérie.