Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a apporté des précisions sur la politique marocaine en matière de visas, notamment concernant la réciprocité avec les pays de l’Union européenne.
En réponse à une question écrite du conseiller parlementaire Khalid Es-Satti, le chef de la diplomatie marocaine a rappelé que le régime des visas relève du « plein exercice de la souveraineté nationale », chaque État fixant ses règles en fonction de ses priorités internes et externes.
« La décision d’imposer ou de lever l’obligation de visa n’est jamais dictée par l’émotion ou par des réactions conjoncturelles, mais repose sur trois critères : la réciprocité, les considérations politiques et économiques, ainsi que l’évolution des relations bilatérales », a-t-il précisé.
Plus de 600 000 visas Schengen accordés aux Marocains en 2024
S’agissant des relations avec l’Union européenne, Bourita a mis en avant une amélioration notable dans la délivrance des visas. En 2024, plus de 606 000 visas Schengen ont été accordés aux citoyens marocains, avec un taux de refus avoisinant 20 %, un niveau jugé « moyen » au regard d’autres pays.
La France occupe la première place en tant que pays délivrant le plus de visas aux Marocains, avec environ 284 000 autorisations en 2024, soit une hausse de 17 % par rapport à l’année précédente. Le Maroc est ainsi le premier bénéficiaire des visas français dans la région. Ces chiffres reflètent, selon le ministre, une volonté commune de dépasser les tensions qui avaient marqué la période récente.
Le passeport marocain parmi les 70 plus puissants au monde
Bourita a également souligné que le ministère continue de soulever les difficultés liées aux procédures de visas lors de ses échanges avec les ambassades et consulats étrangers, en particulier ceux ayant recours à des prestataires privés. L’objectif est de limiter les abus des intermédiaires illégaux et de garantir un traitement rapide et équitable des demandes, notamment celles à caractère humanitaire, médical ou académique.
Enfin, le chef de la diplomatie a rappelé que le passeport marocain se classe aujourd’hui parmi les 70 plus puissants au monde et figure à la 8ᵉ place en Afrique, confirmant la reconnaissance internationale du Royaume et l’efficacité de sa stratégie diplomatique.
