Casablanca, 8 octobre 2025 – À l’ouverture des premières Assises nationales de la publicité, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mehdi Bensaid, a appelé à la construction d’un secteur publicitaire marocain fort, autonome et créatif, capable de rééquilibrer les rapports avec les grandes multinationales et de soutenir les entrepreneurs nationaux.
Lors de son allocution, le ministre a souligné que la publicité ne se limite pas à un outil de communication commerciale, mais constitue un pilier stratégique de la souveraineté numérique et médiatique du Royaume. « Dans un monde où l’image et l’économie sont indissociables, la publicité est un vecteur de souveraineté et un moteur de développement pour nos industries culturelles et créatives », a-t-il expliqué.
Mehdi Bensaid a rappelé que les industries culturelles et créatives (ICC) représentent aujourd’hui 2,7 % du PIB national et génèrent près de 140.000 emplois, dont une grande partie est assurée par les jeunes. Le ministère fixe comme objectif d’atteindre 5 % du PIB d’ici 2030, misant sur la vitalité et la créativité de la jeunesse marocaine, « éduquée, connectée et ambitieuse ».
Le ministre a également insisté sur l’importance de retenir et de valoriser la créativité nationale : « Trop longtemps, les imaginaires du Sud ont nourri les industries mondiales. Il est temps que notre créativité alimente d’abord nos propres industries culturelles et notre publicité. »
Au-delà de l’économie, Mehdi Bensaid a présenté la publicité comme un levier de transformation sociale, où des valeurs telles que l’inclusion, l’égalité des genres et la réduction des disparités sociales et territoriales doivent trouver un espace d’expression.
Placées sous le thème « État des lieux et perspectives », ces Assises visent à dresser un diagnostic complet du secteur et à définir une feuille de route pour renforcer sa compétitivité, tout en alignant la publicité marocaine sur les standards internationaux et en consolidant sa souveraineté. Les recommandations finales seront publiées dans un recueil de référence, destiné à devenir la mémoire collective du secteur pour les années à venir.






