Au cours des dernières heures, la province de Zagora a été le théâtre d’un épisode météorologique d’une rare intensité, marqué par d’abondantes chutes de grêle (connues localement sous le nom de tebrouri), causant des ravages considérables dans le secteur agricole. En première ligne des dégâts : la culture de la pastèque, produit emblématique et pilier économique de la région.
Stupéfaits et consternés, les agriculteurs locaux ont exprimé leur profond désarroi face à l’ampleur des pertes subies en plein cœur de la saison agricole. Les grêlons, d’une violence inédite, ont balayé de vastes étendues de terres cultivées, détruisant les fruits ou altérant gravement leur qualité. Résultat : des pertes financières colossales pour des exploitants qui dépendent quasi exclusivement de cette filière pour faire vivre leurs familles.
Selon plusieurs témoignages recueillis sur place, jamais un épisode de grêle de cette intensité n’avait été enregistré à pareille période de l’année, prenant les agriculteurs totalement au dépourvu. Faute de dispositifs de protection modernes ou d’une couverture d’assurance agricole suffisante, les producteurs se retrouvent aujourd’hui désarmés, confrontés à un double fardeau : celui des récoltes perdues et celui des investissements engagés en semences, engrais et irrigation – ce dernier représentant un véritable casse-tête dans une région en proie à une pénurie chronique d’eau.
Face à cette catastrophe naturelle, les appels à une intervention rapide des autorités compétentes se multiplient. Les agriculteurs plaident pour une aide directe et urgente, mais aussi pour la mise en place de mécanismes durables de protection contre les aléas climatiques : généralisation des assurances agricoles, équipements anti-grêle, et accompagnement technique adapté.
Cette crise met en lumière l’urgence de repenser les modèles agricoles dans des zones à forte vulnérabilité climatique comme Zagora. Elle invite à une transition vers des cultures plus résilientes, économes en eau et viables à long terme, afin de garantir aux populations rurales des perspectives plus sereines face aux défis climatiques grandissants.