Violations de déontologie : L’APS algérienne attaque le Maroc dans un langage choquant
Méprisant les principes élémentaires de grammaire et de syntaxe, le récent article de l’Algérie Presse Service (APS) contre le Maroc transgresse les normes fondamentales de la déontologie journalistique. Intitulé « Messieurs du Makhzen, tournez votre regard vers votre palais et votre roi », l’article, rédigé sous la direction de Samir Gaïd agissant pour le directeur de la communication du président algérien Abdelmajid Tebboune, attaque de manière indigne un prétendu « caniche makhzino-sioniste de Paris » présent dans certaines radios françaises, dont la loyauté envers le makhzen est affirmée depuis longtemps.
Messieurs du #Makhzen, tournez votre regard vers votre palais et votre roi
🔗 https://t.co/r9z81nogUk pic.twitter.com/FeQvmLdhQU— ALGÉRIE PRESSE SERVICE | وكالة الأنباء الجزائرية (@APS_Algerie) February 27, 2024
Ces accusations ciblaient implicitement un article de Radio France Internationale (RFI) remontant à une semaine, dans lequel la radio française s’interrogeait sur la possibilité d’un report des élections présidentielles en Algérie jusqu’en 2025. L’APS, dans un langage inhabituel et choquant, conseille de manière non déontologique aux « Messieurs du Makhzen » de se tourner vers le Palais Royal au lieu d’El Mouradia.
🇩🇿 En #Algerie, selon la Constitution, l'#electionpresidentielle devrait avoir lieu avant le 19 décembre prochain, date de la fin du mandat du président Abdelmadjid #Tebboune.
►Mais les déclarations et les indices font craindre aux Algériens un scénario de report des élections… pic.twitter.com/LT41UjztaV— RFI Afrique (@RFIAfrique) February 20, 2024
Ce texte, adoptant un ton similaire à celui des discours nationalistes sur les réseaux sociaux, ne correspond en rien à une communication d’une agence de presse publique. Le choix du langage est inédit et choquant, et l’APS aurait pu opter pour un style plus digne, en rédigeant une dépêche argumentée pour réfuter la propagande des éventuels adversaires, plutôt que de descendre aussi bas dans ses réponses, déplore Le Matin d’Algérie.
