Éducation : Le ministre Barada interpellé sur l’éviction de 16 directeurs régionaux
Les récentes décisions du ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Saad Barada, de limoger 16 directeurs régionaux ont suscité une vive controverse au sein du secteur éducatif et de l’opinion publique, donnant lieu à de multiples spéculations sur les motivations réelles de cette mesure inattendue.
En l’absence d’explications officielles de la part du ministère, les appels à la transparence se sont multipliés pour comprendre les raisons de ces évictions en série. Selon certaines sources, ces décisions seraient liées à l’évaluation de la mise en œuvre du projet “Madariss Al-Riyada”. D’autres affirment que certains des responsables concernés auraient eux-mêmes demandé à être déchargés de leurs fonctions, une requête que le ministre aurait approuvée.
D’après des informations bien informées, les directeurs concernés auraient été notifiés par courrier électronique, une méthode qui n’a pas manqué de susciter des critiques sur la manière dont ces évictions ont été gérées.
Face à cette situation, Rachid Hammouni, président du groupe du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) à la Chambre des représentants, a adressé une question écrite au ministre, exigeant des explications claires sur les motifs de ces évictions. Il a également appelé à la tenue d’une réunion de la Commission de l’éducation du Parlement pour examiner ce dossier.
Hammouni a qualifié cette décision de surprenante, soulignant qu’elle intervient “à l’approche de la fin du mandat gouvernemental”. Il a rappelé que plusieurs directeurs limogés jouissaient d’une réputation irréprochable, reconnus pour leur professionnalisme, leur impartialité et leurs performances avérées, avec des résultats chiffrés à l’appui. Certains d’entre eux n’étaient en poste que depuis deux ans, selon ses informations.
Le député s’interroge enfin : s’agit-il d’une nouvelle vision de la réforme éducative que ces directeurs ne partageaient pas ? D’un manque de performance ? Ou simplement d’une volonté d’effacer l’héritage du ministre précédent ? Des questions qui restent pour l’instant sans réponse.
