Une organisation de défense des droits de l’homme dépose une plainte contre Benmoussa à la suite des manifestations d’enseignants
La Ligue Marocaine pour la Citoyenneté et les Droits de l’homme a annoncé le dépôt d’une plainte contre le ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement préscolaire et de la jeunesse.
Cette plainte s’inscrit dans le contexte de ce qui se passe dans le secteur de l’éducation en termes de privation du droit à l’éducation et de gaspillage du temps scolaire.
Selon un communiqué de presse de la Ligue, « le gouvernement assume l’entière responsabilité de la privation de milliers d’élèves de leur droit à l’éducation et de la discrimination pratiquée à l’encontre des élèves du secteur public par rapport à ceux du secteur privé, malgré les recommandations adressées à plusieurs reprises au gouvernement marocain par différentes instances des Nations Unies ».
L’association, qui se revendique comme conseiller de l’ONU, souligne que « le gouvernement s’est obstiné à promulguer un système de base qui ne répond pas aux attentes des hommes et des femmes en matière d’éducation, sans qu’il y ait eu de consensus ou de large débat sur le sujet. Ce sont les élèves des catégories pauvres et vulnérables qui paient le prix en étant privés de leur droit à l’éducation ».
L’association a décidé d’intenter une action en justice contre le ministre de tutelle du secteur, et le dépôt se fera devant la Cour de cassation le 27 novembre 2023, exprimant sa solidarité avec la communauté éducative et soutenant son combat pour la défense de ses « droits bafoués ».
Il convient de noter que le secteur de l’éducation est en ébullition depuis plusieurs semaines, les enseignants étant confrontés à des protestations et des grèves en raison de la persistance du gouvernement à approuver le régime de base des employés du ministère.