La société française “Gedia”, détenue en partie par l’État, a réaffirmé sa volonté d’implanter des projets ambitieux dans le domaine solaire et éolien à Dakhla, défiant les manœuvres d’obstruction orchestrées par le Polisario. Ces investissements, porteurs d’un souffle nouveau pour la coopération bilatérale, trouvent un écho particulier dans le fait que la ville de Dreux, en France, détient 51 % du capital de l’entreprise.
Selon le quotidien espagnol La Razón, une organisation liée au mouvement séparatiste avait adressé, le 12 août dernier, une missive au maire de Dreux. Elle y contestait la légitimité juridique de ces projets au regard du droit européen et international concernant le Sahara. Mais cette tentative est restée lettre morte : l’édile n’a daigné y apporter aucune réponse, préférant l’ignorer totalement.
Ce regain d’intérêt s’inscrit dans une dynamique de rapprochement institutionnel : le 22 mai dernier, Pierre-Frédéric Billet, maire de Dreux, et Ragheb Hormatallah, maire de Dakhla, ont paraphé un pacte d’amitié jetant les bases d’un futur jumelage. Dans cette même veine, une délégation française conduite par l’édile s’était rendue, en juillet, dans les provinces du Sud marocain pour une visite de travail.
Au-delà de l’énergie, Gedia nourrit également l’ambition de tester à Dakhla une innovation technologique d’envergure mondiale, mêlant agriculture, aquaculture et préservation environnementale. Bien que les contours précis de ce projet demeurent encore confidentiels, une demande de financement a déjà été soumise à l’ambassade de France au Maroc.