Un syndicat critique le silence du gouvernement concernant les augmentations injustifiées des prix des carburants
La Secrétaire Générale de l’Union Nationale des Travailleurs au Maroc a exprimé son étonnement devant ce qu’elle a qualifié de silence et de complicité adoptés par le gouvernement face à l’effondrement du pouvoir d’achat.
Cet effondrement, qui constitue une menace pour les équilibres macro-sociaux, survient après les hausses successives et rapides des prix, en particulier ceux des carburants, ce qui s’est répercuté sur les prix des légumes, des fruits et des produits de première nécessité.
Dans un communiqué, la Secrétaire Générale a enregistré des hausses significatives et injustifiées des prix des carburants pour la quatrième fois seulement au cours du mois d’août en cours. Parallèlement, le gouvernement n’a pas réussi à intervenir pour protéger les citoyens marocains de cette forte hausse, qui a touché la plupart des biens et services essentiels.
L’Union Nationale des Travailleurs au Maroc a appelé le gouvernement à assumer sa responsabilité sociale en prenant des mesures exceptionnelles urgentes pour soutenir le pouvoir d’achat. Cela inclut une augmentation générale des salaires pour les employés, les fonctionnaires, les retraités, les veuves et les ayants droit, ainsi qu’une amélioration de leurs revenus grâce à une réduction des impôts.
Elle a également appelé le gouvernement à instaurer une taxe exceptionnelle sur les énormes profits des entreprises pétrolières afin de les réaffecter aux projets sociaux. De plus, elle a suggéré d’imposer une taxe générale sur la richesse et d’accélérer la régulation progressive des prix afin de protéger la paix et la cohésion sociales.
L’Union a également exhorté le Conseil de la Concurrence à assumer ses responsabilités constitutionnelles et légales en prenant des mesures rapides, audacieuses et concrètes pour protéger l’économie nationale contre la monopolisation. Elle a également souligné l’importance de promouvoir la concurrence pour réduire les prix.
Elle a renouvelé son appel à la réouverture de la raffinerie de la SAMIR et à sa restructuration sur des bases modernes afin de créer une réserve stratégique protégeant le marché national des fluctuations fréquentes et brutales des prix du pétrole sur les marchés internationaux. Elle a mis en garde contre la croissance de la crise sociale et économique et les répercussions qui pourraient en découler.