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Un sommet afro-américain inédit se tiendra à Washington la semaine prochaine

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Selon des informations rapportées par le média américain Semafor, la capitale fédérale des États-Unis s’apprête à accueillir, du 9 au 11 juillet prochain, un sommet d’envergure réunissant le président Donald Trump, dans le cadre de son second mandat, et les chefs d’État de cinq pays d’Afrique de l’Ouest : le Gabon, la Guinée-Bissau, le Libéria, la Mauritanie et le Sénégal.

Ce rendez-vous diplomatique, dont la tenue n’avait pas été annoncée officiellement auparavant, se présente comme une initiative stratégique visant à renforcer le dialogue politique et économique entre Washington et les capitales ouest-africaines. L’agenda des discussions devrait notamment mettre l’accent sur les opportunités qu’offre la région dans le domaine des minerais dits « critiques » – ressources devenues essentielles dans les chaînes d’approvisionnement globales – ainsi que sur les questions liées à la stabilité régionale et à la sécurité transfrontalière.

Cette rencontre intervient dans un contexte diplomatique particulièrement actif entre les États-Unis et le continent africain, marquée récemment par la signature, sous les auspices de la Maison-Blanche, d’un accord de cessez-le-feu entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Ce geste, salué comme une avancée majeure, témoigne de l’intensification de l’engagement américain en faveur de la paix en Afrique centrale.

Le sommet de juillet pourrait également être perçu comme un prélude à une rencontre plus vaste prévue pour septembre prochain à New York, qui devrait rassembler un plus grand nombre de dirigeants africains. Il s’agirait pour l’administration Trump de consolider un momentum diplomatique propice à l’établissement d’un nouveau paradigme de coopération transatlantique.

Dans ce même esprit, Troy Fitrell, haut responsable du département d’État chargé des affaires africaines, a récemment annoncé une inflexion substantielle de la politique étrangère américaine vis-à-vis de l’Afrique. S’exprimant à Abidjan lors d’un forum organisé par la Chambre de commerce américaine, il a souligné que la stratégie désormais privilégiée repose sur un renforcement des partenariats économiques mutuellement bénéfiques, rompant avec la logique traditionnelle d’assistanat.

« La formule ‘Trade, not aid’ (Du commerce, non de l’aide) n’est plus un simple slogan, mais bien le cœur battant de notre approche contemporaine à l’égard du continent », a-t-il déclaré. Il a en outre précisé que les chefs de mission diplomatique américains en Afrique seront désormais évalués à l’aune de leur capacité à défendre les intérêts économiques des États-Unis et à promouvoir activement les entreprises américaines sur les marchés africains.

En outre, le dernier sommet de ce type, réunissant des dirigeants africains autour de la présidence américaine, s’était tenu en décembre 2022, sous l’administration de Joe Biden.

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