Dans une initiative susceptible de marquer un tournant décisif dans le dossier du Sahara marocain, le député républicain Joe Wilson a annoncé, le jeudi 26 juin 2025, le dépôt d’un projet de loi devant le Congrès américain visant à inscrire le Front Polisario sur la liste des organisations terroristes étrangères.
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un renforcement clair de l’alignement stratégique des États-Unis avec le Maroc, allié régional de premier plan, et traduit un changement tangible dans la posture diplomatique américaine sur un conflit qui a longtemps nourri les tensions géopolitiques au Maghreb.
La désignation du Polisario en tant que groupe terroriste aura des conséquences politiques et sécuritaires majeures : elle compromettrait sévèrement sa capacité à mobiliser des ressources financières et humaines, tout en l’exposant à des restrictions juridiques draconiennes sur la scène internationale. Ce signal fort s’adresse également à l’Algérie, principal soutien du mouvement séparatiste, pour qui ce changement de paradigme pourrait s’avérer coûteux sur le plan diplomatique, notamment dans ses relations avec les États-Unis et leurs alliés.
Pour Alger, un tel positionnement de la diplomatie américaine pourrait forcer une reconsidération de sa stratégie régionale, l’isolant davantage sur la scène internationale. Dans un contexte de pressions croissantes en faveur du respect de l’intégrité territoriale du Maroc, ce classement réduirait sensiblement la marge de manœuvre de l’Algérie, l’empêchant d’utiliser la question du Sahara comme levier politique à l’échelle régionale et internationale.
Quant au Front Polisario, cette désignation signifierait une érosion de ses réseaux traditionnels de soutien logistique et financier, un resserrement drastique de ses mouvements transfrontaliers, et inévitablement un affaiblissement de ses capacités opérationnelles et diplomatiques. Cela ouvrirait de nouvelles perspectives pour le Maroc en matière de consolidation de sa souveraineté et de sécurisation renforcée de son territoire.
Ce projet de loi constitue ainsi un jalon historique dans le règlement du différend autour du Sahara marocain. Il révèle l’émergence d’un consensus international solide en faveur de l’unité territoriale du Royaume, et place l’Algérie ainsi que le Polisario face à des réalités géopolitiques en pleine mutation, annonciatrices d’un rééquilibrage régional susceptible de favoriser une paix durable et une stabilité accrue dans la région.