La Cour d’appel de Casablanca a confirmé mercredi la condamnation à 18 mois de prison d’un Français de 21 ans pour escroquerie et usage illégal de crypto-monnaies, le condamnant également à indemniser les victimes de son escroquerie.
Incarcéré depuis décembre 2021, le prévenu a presque fini de purger sa peine, a indiqué à l’AFP son avocat Mohamed Aghanaj. Le procès contre le Français a été ouvert après que les autorités ont reçu des plaintes pour escroquerie de la part d’une Française vivant à Casablanca qui lui avait vendu une voiture Ferrari contre un paiement en bitcoins d’une valeur de 400 000 euros.
Une autre personne a accusé l’homme de l’avoir escroqué de trois montres de luxe en lui remettant un chèque qui n’a pas été traité parce que le compte n’était pas suffisamment approvisionné. Le tribunal a condamné l’homme à indemniser le propriétaire des montres à hauteur de 40 000 dirhams, ainsi qu’à payer une amende de 3,4 millions d’euros aux autorités douanières.
La peine, y compris le dédommagement, a été purgée, selon M. Aghanaj. « Il lui reste un mois et quelques jours de prison », a déclaré l’avocat. Le jeune homme s’était initialement installé au Maroc pour un projet de création d’une néobanque en Afrique, a affirmé son père.
Bien que le commerce des crypto-monnaies soit interdit au Maroc, le pays est le marché des crypto-monnaies qui connaît la plus forte croissance en Afrique du Nord, la propriété de ces actifs numériques augmentant régulièrement.
Consciente de la popularité croissante des crypto-monnaies, la banque centrale marocaine Bank Al-Maghrib (BAM) a déclaré en décembre qu’elle travaillait à l’introduction d’un projet de loi visant à réglementer le marché des crypto-monnaies dans le pays.
Les escroqueries et les fraudes continuent également de préoccuper le marché des crypto-monnaies, d’autant plus que les espaces numériques ont été le théâtre d’un certain nombre d’escroqueries et de paiements frauduleux au cours des dernières années.