Un Aïd sans sacrifice : les Marocains célèbrent la fête dans la sérénité, portés par la sagesse de la décision royale

En ce samedi 7 juin 2025, l’ensemble des régions du Royaume du Maroc a vibré au rythme de la prière de l’Aïd al-Adha, célébrée dans une atmosphère d’une grande solennité, empreinte de piété, de sérénité et de cohésion sociale. Dès l’aube, des flots de fidèles – hommes, femmes et enfants – se sont rendus, parés de leurs plus nobles atours, vers les mosquées et les espaces de prière aménagés, unis dans l’élévation des takbîrât, dessinant une fresque humaine d’une rare beauté spirituelle.

Cette célébration s’est distinguée par son caractère exceptionnel : l’absence volontaire du sacrifice rituel, à la suite de la décision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, suspendant à titre exceptionnel cette tradition, eu égard à la contraction préoccupante du cheptel national, conséquence directe des années successives de sécheresse et de l’envolée des coûts de production et d’alimentation animale.

Cette initiative royale, mue par un sens aigu des réalités socio-économiques et un souci profond du bien-être collectif, a suscité une adhésion massive et reconnaissante de la population, qui y a vu l’expression d’un leadership visionnaire, soucieux de préserver la dignité des citoyens et d’alléger les charges pesant sur les familles et les éleveurs en cette conjoncture difficile.

Loin des préoccupations matérielles et des contraintes logistiques qui accompagnent ordinairement cette fête, les Marocains ont pu redécouvrir l’essence sacrée de l’Aïd : un moment de recueillement, de fraternité, de partage et de consolidation des liens familiaux. Partout dans le Royaume, des voix reconnaissantes se sont élevées pour saluer une mesure perçue comme à la fois humaniste, pragmatique et profondément en phase avec l’esprit de l’islam.

Les prières ont été accomplies dans des conditions exemplaires, sous la houlette d’une organisation rigoureuse assurée conjointement par les autorités locales et les acteurs associatifs. Nombre de familles ont célébré l’Aïd dans une ambiance marquée par la simplicité, la communion et l’espérance en un avenir agricole plus clément, nourrissant l’espoir que le rituel du sacrifice pourra retrouver sa place dans un cadre plus favorable, à la hauteur de sa symbolique et de sa dimension spirituelle.