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Tsunami : la méditerranée menacée d’ici 2050

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Si la Méditerranée vous évoque le soleil, la mer et les vacances, elle est également au cœur d’importants mouvements tectoniques entre les plaques africaines et eurasiennes. Ces mouvements poussent l’Unesco à tirer la sonnette d’alarme sur le risque très important de tsunami dans les prochaines années.

En effet, les études des données sismiques de la zone sont formelles : il y a un risque proche de 100% qu’un tsunami dévastateur frappera la Méditerranée d’ici 2050. Ce tsunami s’abattra sur les grandes villes des côtes méditerranéennes marocaines, espagnoles et françaises, zones dans lesquelles la population est particulièrement concentrée.

Toujours dans le même contexte, une sonnette d’alarme a été tirée par une étude du Consejo Superior de Investigaciones Cientificas (CSIC) d’Espagne dans une analyse de la faille marine d’Averroes dans la mer d’Alboran qui a conduit à la découverte de certaines caractéristiques qui peuvent provoquer un tsunami sur la côte.

Selon le rapport publié par la CSIC, la faille d’Averroès pourrait créer des tsunamis dont les vagues atteindraient une hauteur de six mètres et une durée entre 21 et 35 minutes pour atteindre les côtes du nord du royaume. A cet égard, rappelons que suite au séisme qui vient de frapper la Turquie et la Syrie le lundi dernier, un appel a été lancé par le directeur de l’Observatoire et l’institut de recherche sismique, Halouk Ouzner, contre une éventuel tsunami dans la Méditerranée.

A cet effet, on est en droit de se demander si le Maroc a pris toutes les mesures nécessaires pour faire face à une telle catastrophe naturelle. Pour rappel, nous évoquons le séisme qui a frappé la ville d’Al Hoceima en février 2004 d’une magnitude de 6,3 sur l’échelle de Richter, causant 572 morts et 30000 personnes sans abri avec toutefois des dégâts matériels énormes.
L’épicentre du séisme se situait à proximité des villages d’Aït-Kamra et Imzouren, à une dizaine de kilomètres au sud et sud-ouest d’Al Hoceima. La zone touchée était vaste, elle s’étendait sur 40 km de large depuis le littoral urbanisé jusqu’à environ 60 km vers le Sud–Est, dans les montagnes du rif marocain.

Il est donc clair que les conséquences du réchauffement climatiques ne se limitent pas à la sécheresse et au bouleversement des saisons mais il peut aller plus loin, provoquant des séismes de haut degré ainsi que des tsunamis dans des zones où des failles sont actives comme le cas de la méditerranée. Au Maroc, les sites menacés sont Ras Tarf (avec une hauteur de vague d’un mètre et un temps d’arrivée estimé à environ 21 minutes) ; Punta Negri (avec une hauteur de vague d’un mètre et un temps d’arrivée estimé à 20 minutes) ; et le nouveau port de Nador (avec une hauteur de vague prévue d’un mètre et un temps d’arrivée estimé à 27 minutes).

Il est donc primordial de commencer à réfléchir sur l’arrivée de telles catastrophes et travailler davantage avec des observatoires spécialisés pour mieux se préparer puisque un tsunami comme un séisme violent peut arriver à n’importe quel moment. Les scènes dramatiques de la Turquie et de la Syrie, ne sont-elles pas suffisantes pour réveiller la conscience humaine de sa faiblesse, de son égoïsme et finalement de cette absence de la considération de l’autre même dans les temps de crise ?

ML

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