La saison estivale en cours au Maroc est marquée par une hausse notable des tarifs du tourisme intérieur, particulièrement dans les destinations les plus prisées telles que les villes du nord, Agadir et Marrakech.
Selon des professionnels du secteur, cette augmentation s’explique par une demande croissante des touristes marocains conjuguée à une offre limitée dans certaines catégories d’hébergements et de services, ainsi qu’à la hausse des coûts d’exploitation et de transport.
Dans les villes côtières, les prix des nuitées en hôtels comme en appartements meublés ont grimpé de 20 à 40 % par rapport à la saison précédente, notamment durant les périodes de pointe en juillet et en août. Les services de loisirs et les activités annexes, telles que les excursions en mer ou les visites guidées, ont également enregistré des augmentations significatives.
Pour certains acteurs, ces hausses risquent de freiner l’engouement des ménages marocains de classe moyenne, poussant certaines familles à réduire la durée de leur séjour ou à se tourner vers des destinations plus abordables.
D’autres estiment au contraire que la forte demande traduit la volonté des Marocains de profiter pleinement de leurs vacances au pays, encouragée par l’amélioration des infrastructures touristiques et la diversification des offres.
Parallèlement, les associations de défense des consommateurs appellent à mettre en place des mécanismes de régulation des prix afin de garantir leur adéquation avec la qualité des prestations, tout en stimulant la concurrence entre opérateurs pour proposer des offres adaptées au pouvoir d’achat des touristes locaux. Les professionnels, quant à eux, suggèrent d’intensifier les investissements dans les destinations émergentes afin d’alléger la pression sur les zones traditionnelles et de répartir plus équitablement l’activité touristique à travers l’ensemble des régions du Royaume.