Dans un climat marqué par une montée palpable des tensions au sein de l’Institut Royal de Formation des Cadres de la Jeunesse et des Sports, le groupe Haraki à la Chambre des représentants a interpellé par écrit le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement préscolaire et des Sports, au sujet de ce qu’il qualifie d’« situation d’exaspération chronique et de dysfonctionnements structurels profonds » affectant cette institution nationale de formation.
Dans une correspondance officielle adressée au président de la Chambre, signée par le chef du groupe parlementaire, Driss Sentissi, les députés harakis ont exprimé leur vive inquiétude face à la dégradation continue du climat interne de l’institut depuis 2022, fruit d’une série d’irrégularités managériales et de dérives administratives ayant lourdement impacté le bon fonctionnement de l’établissement et le moral de l’ensemble de ses composantes – cadres pédagogiques, personnels administratifs et étudiants.
Selon le groupe parlementaire, cette structure censée jouer un rôle stratégique dans la formation des cadres du secteur de la jeunesse et des sports se trouve désormais engluée dans une crise systémique, nourrie par l’absence manifeste de bonne gouvernance et la généralisation de pratiques opaques, parfois incompétentes, aggravant une situation déjà préoccupante.
Le groupe Haraki a par ailleurs déploré l’inertie de l’autorité de tutelle, qui, en dépit des nombreuses plaintes et doléances émanant de l’intérieur de l’institut, n’a jusqu’ici activé aucun mécanisme de contrôle ni pris de mesures correctives pour enrayer la spirale du déclin.
En outre, les parlementaires interpellent le ministère sur les mesures concrètes envisagées pour restaurer la crédibilité de cette institution-clé, et s’interrogent sur l’opportunité d’envoyer une mission d’inspection générale pour dresser un état des lieux sur le terrain et proposer des solutions immédiates, à la hauteur des enjeux.
Ce dossier pourrait raviver les débats sous la coupole du Parlement, dans un contexte où les appels se multiplient en faveur d’une gouvernance exemplaire, transparente et efficace des établissements de formation, en particulier ceux dédiés à un secteur aussi vital que celui de la jeunesse et du sport.