Dans un tournant sans précédent pour le secteur des télécommunications au Maroc, l’Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT) a officiellement annoncé l’obligation pour les opérateurs de partager l’infrastructure en fibre optique. Cette décision stratégique permettra aux différents acteurs du marché de proposer leurs services sans avoir à déployer leurs propres réseaux, en louant l’infrastructure existante auprès de leurs concurrents.
L’objectif affiché est clair : briser le monopole de Maroc Telecom, accélérer le déploiement de la fibre optique à l’échelle nationale, favoriser une concurrence équitable et préparer le terrain au lancement imminent de la 5G, tout en réduisant les coûts de l’internet pour les consommateurs.
Ce revirement intervient dans un contexte marqué par l’éviction d’Abdeslam Ahizoune de la présidence de Maroc Telecom, une décision qui s’est accompagnée d’une lourde condamnation judiciaire dépassant les 70 milliards de dirhams. Des sources bien informées indiquent que cette mesure s’inscrit dans une volonté de contraindre l’opérateur historique à mettre fin à son emprise sur l’infrastructure télécom, un verrou longtemps perçu comme un frein à la libéralisation du marché.
Cette décision ouvre ainsi la voie à une nouvelle ère pour le secteur, où l’égalité des chances entre opérateurs, le développement des services numériques et l’amélioration de la qualité de connexion deviendront des réalités tangibles au bénéfice du consommateur marocain.
