Talbi Alami: « Il s’agit de jouer avec le destin des pays et de s’adonner à des comportements infantiles »-vidéo
Le parlement a accueilli, ce mercredi 8 février, les travaux d’une conférence débat et d’information consacrée aux attaques hostiles et répétées contre le Maroc par le Parlement européen.
Cette rencontre, organisée par les deux Chambres du parlement, a examiné les soubassements des attaques méthodiques et des agressions mensongères relayées par le PE contre le Royaume de manière systématique et assumée.
Cette conférence a connu la participation de parlementaires, de représentants de la société civile, d’experts et de juristes, qui ont abordé l’instrumentalisation de la question des droits de l’homme, l’intégrité territoriale ou encore l’exploitation sournoise de l’affaire Pegasus.
Dans ce sens, le président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami, a affirmé que « ces attaques du PE sont infondées, reposent sur une seule et unique source, mais aussi des rapports élaborés à la demande, de même qu’elles relèvent de l’ingérence dans les affaires intérieures des Etats ».
« Cette ingérence ne repose pas sur des principes ou des valeurs mais elle est motivée par des intérêts conjoncturels et menée par des lobbies qui s’activent davantage avec la hausse des prix de l’énergie », a soutenu le président de la première chambre.
Cette campagne injuste et injustifiée « s’est poursuivie avec l’adoption par un groupe isolé d’eurodéputés des thèses d’une séparatiste qui se veut une défenderesse des droits humains, ce qui nous a obligés à reconsidérer notre relation avec le Parlement européen et sous réserve d’évaluation », a-t-il ajouté.
« Comment le Parlement européen ignore-t-il les violations flagrantes des droits de l’homme dans les camps de Tindouf, à commencer par le crime de détention sur le sol algérien par un groupe qui n’a pas sa place dans la géographie politique, le crime de recrutement d’enfants, le crime de privant les gens de mouvement, et les crimes de viols commis par les leaders de la sécession ? », s’est-il interrogé à ce propos.
Les intervenants ont dénoncé les manoeuvres, menées par des entités hostiles au Maroc, soulignant que certains Européens voient toujours le Maroc sous un prisme dépassé et condescendant, et font fi des progrès effectués par le pays dans différents domaines. Il a été également question de revoir le partenariat avec le parlement européen.
Le président de la Chambre des Représentants a, en ce sens rappelé que l’Institution est liée par un projet de jumelage institutionnel avec sept parlements européens, financé par l’UE, notant qu’il s’agit du deuxième jumelage financé par l’UE en signe de considération à la démocratie marocaine après un premier projet ayant lié la Chambre à cinq parlements européens.
« Il s’agit de jouer avec le destin des pays et de s’adonner à des comportements infantiles », a estimé Talbi Alami, car, a-t-il dit, « les relations de partenariat doivent être basées sur la clarté, la confiance et le respect mutuel et non sur la tutelle et le mépris et le dénigrement des institutions partenaires ».
Notons que le Parlement marocain a annoncé dans un communiqué conjoint le 23 janvier sa décision de réévaluer ses relations avec le Parlement européen pour prendre des décisions appropriées en réponse aux dernières positions du PE. Le Parlement a également créé une commission ad-hoc à cette fin.