Silence du ministère de la recherche et précarité des doctorants : Plus de quatre mois sans « Bourse PASS » !
Depuis plus de quatre mois, une part considérable des doctorants bénéficiaires de la bourse PASS, attribuée par le Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST), se trouve plongée dans une situation d’une précarité extrême, conséquence directe du retard prolongé dans le versement de leur allocation. Cet état de fait s’inscrit dans un silence pour le moins déconcertant de la part des autorités compétentes, aggravé par l’absence de toute initiative de dialogue ou de communication efficiente.
Selon les témoignages recueillis par le journel « belpresse fr », depuis l’instauration de cette bourse, les étudiants se heurtent à une carence structurelle de communication avec les instances concernées. Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, pourtant garant de la sérénité académique, observe un mutisme consternant. Les appels téléphoniques demeurent sans réponse, les démarches sur site restent vaines, et les courriels s’accumulent dans l’indifférence la plus totale, nourrissant ainsi un sentiment croissant d’invisibilisation et d’exclusion.
À cette détresse communicationnelle s’ajoute l’extrême rigueur des clauses contractuelles, interdisant aux bénéficiaires toute activité professionnelle en dehors des missions de recherche et d’enseignement liées à la bourse. Privés de toute source de revenu alternative, les doctorants se retrouvent dès lors dans une impasse financière inextricable, et ce, dans un contexte national marqué par une inflation galopante.
Face à cette situation d’une gravité manifeste, les doctorants appellent solennellement les autorités de tutelle à une intervention diligente, exigeant des éclaircissements officiels quant aux raisons de ce retard inadmissible, ainsi qu’un accompagnement institutionnel à la hauteur des impératifs académiques et humains de leur mission. Ils rappellent que leur engagement scientifique exige, pour s’épanouir, des conditions de vie stables et dignes.
Dans des correspondances formelles adressées aux institutions concernées, une doctorante — ayant souhaité conserver l’anonymat — dresse un constat : « Les doctorants vivent actuellement une détresse sociale et humaine d’une intensité préoccupante. Tandis qu’il leur est exigé rigueur, innovation et excellence, les conditions élémentaires de stabilité matérielle leur sont déniées, compromettant ainsi lourdement la poursuite de leur cheminement académique. »
La doctorante ajoute : « Cette situation délétère n’affecte pas seulement nos projets de recherche ; elle mine également nos capacités d’encadrement, et entrave notre participation aux colloques et congrès scientifiques, autant d’occasions cruciales pour l’essor de notre visibilité académique, particulièrement en cette période caractérisée par une effervescence exceptionnelle d’activités scientifiques aux échelles nationale et internationale. »
En outre, elle souligne que, malgré de multiples tentatives de communication, les quelques réponses obtenues des services concernés tendent à se décharger de toute responsabilité, exacerbant ainsi l’opacité et le malaise ambiants. « La bourse PASS, qui se voulait un instrument de promotion de l’excellence scientifique, se mue, à défaut d’une gestion rigoureuse et d’une communication transparente, en un facteur de précarisation, de détresse psychologique et de désaffection progressive du champ scientifique. »
Bien que des tentatives de communication répétées aient été engagées avec les services chargés des bourses, « les réponses obtenues par certains doctorants confirment que ces services ne se considèrent pas concernés par les retards », ajoute la même source, soulignant ainsi le climat d’opacité et de frustration grandissante.
Dans ce contexte, les doctorants bénéficiaires de la bourse PASS appellent à une intervention urgente et responsable des autorités compétentes, afin de « lever ce siège financier, fournir des explications officielles sur les causes du retard et assurer un accompagnement humain tenant compte de leur réalité socio-économique », condition indispensable pour leur permettre de se consacrer pleinement à leur mission académique et scientifique.