Signature d’un accord pour la création d’un pôle numérique d’intelligence artificielle en partenariat avec l’ONU
Rabat a été, ce mardi, le théâtre de la signature d’une déclaration d’intention entre le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), visant à établir un pôle numérique régional arabo-africain dédié à l’intelligence artificielle et aux sciences des données.
Cet accord, inscrit dans le cadre de l’initiative onusienne « La numérisation au service du développement durable », a été paraphé par Mme Amel Falah Seghrouchni, ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, et M. Abdallah Al-Dardari, directeur du bureau régional du PNUD pour les États arabes.
Baptisé « Maroc numérique pour le développement durable », ce projet ambitieux ambitionne de dynamiser la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire, en promouvant l’usage des technologies de pointe dans les services publics, en renforçant les infrastructures numériques et en adoptant des politiques digitales inclusives et responsables. Une attention particulière sera portée à la formation d’une nouvelle génération de leaders numériques, notamment parmi les jeunes et les femmes.
Dans son allocution, Mme Falah Seghrouchni a souligné que ce projet illustre l’engagement profond du Royaume à ériger la numérisation en levier de progrès partagé. Elle a mis en avant la mobilisation de plusieurs départements ministériels – énergie, agriculture, santé, finances, jeunesse et éducation – témoignant ainsi de la portée stratégique de cette initiative au niveau national.
La ministre a précisé que cette démarche s’inscrit dans une vision ambitieuse, portée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, pour affirmer la position du Maroc comme leader régional en matière de transformation numérique, d’intelligence artificielle et de sciences des données. Elle a ajouté que cette initiative vise également à intensifier la coopération arabo-africaine afin de garantir à chacun l’accès aux bénéfices de la révolution numérique, dans une dynamique de développement durable.
De son côté, M. Al-Dardari a salué le rôle pionnier du Maroc dans le domaine du numérique à l’échelle régionale, estimant que « le choix du Royaume pour abriter ce centre régional couronne les réformes ambitieuses qu’il mène dans ce domaine, et confirme sa capacité à transmettre son expertise et ses réussites à son environnement proche ».
Il a affirmé que « le PNUD aspire à approfondir sa coopération avec le Maroc à travers le renforcement du partenariat stratégique avec le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, notamment dans les secteurs avancés de l’intelligence artificielle, de la modernisation administrative et de l’innovation en matière de gouvernance institutionnelle ».
Le responsable onusien a poursuivi : « Nous considérons le Maroc comme une puissance motrice et un centre de rayonnement dans les domaines de l’intelligence artificielle, de la numérisation et de la réforme administrative au service des citoyennes et des citoyens. Nous aspirons à capitaliser sur cette expérience remarquable pour l’étendre à notre région et au continent africain, dans la continuité du rôle historique que le Royaume a toujours assumé ».
Le Centre « Maroc numérique pour le développement durable », dont l’inauguration officielle est prévue lors de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York en septembre prochain, se positionnera comme une plateforme régionale d’excellence pour l’innovation et le développement de solutions numériques durables. Ses champs d’intervention couvriront des domaines cruciaux tels que les technologies de la santé, le changement climatique, les énergies renouvelables, l’éducation numérique, la cybersécurité, les technologies agricoles et les services financiers digitaux.
Par son action, ce centre régional entend conforter la place du Maroc en tant que pôle incontournable de l’innovation numérique dans les espaces arabe et africain, affirmant ainsi son rôle croissant dans la consolidation de la coopération internationale en matière de technologies avancées, tout en réaffirmant son engagement constant en faveur des objectifs du développement durable.
