Le Matin
Transition délicate : les défis de l’exonération de la TVA sur les médicaments au Maroc en 2024
L’exonération de la TVA sur les médicaments dans le cadre de la loi de Finances 2024, censée être une bonne nouvelle pour les patients, semble avoir créé un problème au niveau de la disponibilité des médicaments dans les pharmacies. Selon Amine Bouzoubaâ, secrétaire général de la Confédération des Syndicats des pharmaciens du Maroc, cette mesure, entrée en vigueur le 1er janvier 2024, nécessite une période transitoire pour permettre de gérer les stocks et notamment l’opération d’étiquetage avec les nouveaux prix. «Les industriels et les professionnels du secteur ont un délai maximum de 3 mois (jusqu’au 31 mars) pour liquider leurs stocks de médicaments», explique Bouzoubaâ. L’enjeu de cette transition est donc d’assurer la disponibilité des médicaments pour les citoyens, précise-t-il, en rassurant que ces perturbations devront être temporaires.
Libération
Alerte à la sécheresse : les conséquences pressantes sur l’eau et l’agriculture en Méditerranée
La sécheresse actuelle a déjà des effets critiques et il faut s’attendre à un printemps plus chaud, c’est ce qui ressort du dernier rapport du Centre commun de recherche (CCR) de la Commission européenne sur la sécheresse en Méditerranée et son impact sur l’ensemble de la région. Ainsi pour le Maroc, ledit rapport a observé que les six années consécutive de sécheresse ont entraîné un niveau d’eau extrêmement bas dans les réservoirs, avec un remplissage moyen d’environ 23% du barrage. L’utilisation de l’eau pour le nettoyage des routes, l’irrigation des parcs et certaines zones agricoles a été interdite. La réduction de la superficie irriguée par les barrages est estimée à près de 50%. Des restrictions à l’utilisation de l’eau ont déjà été mises en place en Espagne et en Sicile (Italie) en réponse à la diminution de la disponibilité de l’eau.
Al Massae
Effets dévastateurs de l’inflation au Maroc : un recul alarmant dans la lutte contre la pauvreté
Dans un rapport sur les effets de l’inflation, Oxfam Maroc explique que la poussée inflationniste a touché surtout les ménages pauvres et ruraux. Mais le plus négatif dans cette poussée inflationniste, relève Oxfam Maroc, c’est qu’elle a touché surtout les ménages pauvres, vulnérables et ruraux. Et c’est justement, poursuit-elle, à cause de cette crise inflationniste que 3,2 millions de personnes supplémentaires se sont retrouvées en dessous du seuil de pauvreté, ramenant ce dernier au niveau enregistré en 2014. «Ainsi, 8 ans de lutte contre la pauvreté se sont ainsi évaporés, et les résultats pourraient être encore pires si des subventions (…) n’avaient pas été mises en place par le gouvernement», note-t-elle.
Al Ittihad alichtiraki
Forum économique Maroc-Mauritanie : Vers une coopération renforcée grâce à une task force pour les investissements bilatéraux
Un délai de deux mois a été fixé par la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et l’Union Nationale du Patronat Mauritanien (UNPM) pour l’élaboration d’une vision claire des projets d’investissement prioritaires identifiés lors de la 3ème édition du Forum économique Maroc-Mauritanie, tenue les 21 et 22 février à Nouakchott. Visant à rapprocher les deux communautés d’affaires et à faciliter les démarches d’investissement et de commerce bilatéral, cette task force a pour objectif d’accompagner la mise en œuvre des investissements présentés par les entreprises des deux pays, ainsi que d’assurer leur suivi et leur évaluation.
Rissalat Al Oumma
Modernisation du parc automobile de la police : Distribution de 594 véhicules équipés pour renforcer la sécurité publique
La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) lance une vaste opération de modernisation du parc automobile de la police. Cette opération s’étend aussi bien au niveau local que régional, peut-on lire sur le compte X de la direction. Elle porte sur la distribution de 594 véhicules, dont des voitures, des motos, ainsi que des véhicules utilitaires. Ces équipements sont hautement équipés techniquement et conformes à la nouvelle identité visuelle de la direction. La première tranche de cette opération de modernisation des véhicules comprend la distribution de plus de 300 véhicules utilitaires au profit des équipes de sécurité publique et de la police judiciaire, chargées des interventions sur le terrain en milieu urbain.
Assahra Almaghribia
Engagement continu du Maroc en faveur de la cause palestinienne : Participation aux audiences de la CIJ sur Jérusalem-Est
Le Maroc a souligné l’engagement de SM le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al Qods, en faveur de la cause palestinienne, dans le cadre de la procédure en cours devant la Cour Internationale de Justice (CIJ), dans l’affaire de demande d’avis consultatif sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est. Le Royaume, représenté par l’ambassadeur de SM le Roi à la Haye, Mohamed Basri, a pris part aux audiences de la CIJ, qui se déroulent du 19 au 29 février. Dans ce cadre, l’ambassadeur du Maroc a assisté en soutien à l’exposé oral de la Palestine, qui a eu lieu le 19 février, aux côtés de la délégation palestinienne, présidée par Riyad Al Maliki, ministre palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés.
TelQuel
Hydrogène vert: le Maroc va-t-il se faire doubler par ses voisins?
Allemagne, Portugal, Belgique, Pays-Bas, Grande-Bretagne…, le Maroc a noué plusieurs partenariats ces dernières années pour attirer des investisseurs potentiels. Des études ont déjà été lancées pour développer des projets de production d’hydrogène vert, notamment dans le sud du pays qui présente des conditions climatiques idéales avec grand potentiel solaire et éolien. Il y a de nombreux projets qui témoignent du potentiel du Maroc à développer la filière, mais dont la concrétisation accuse des retards en attendant l’activation de « l’offre Maroc ». « Les investissements dans l’hydrogène vert se chiffrent en milliards de dollars, et il est toujours difficile de négocier et de convaincre de grands investisseurs de venir s’installer dans le royaume. Si l’offre Maroc tarde encore à être mise en place, nous pourrions perdre des partenaires qui se tourneront vers d’autres pays voisins où des projets sont déjà en cours de développement », regrette Saïd Guemra, consultant en management de l’énergie.
Auto-entrepreneuriat: du triomphe à la débâcle
Avec 157 000 emplois nets détruits en 2023, l’entrepreneuriat individuel apparaît plus que jamais comme une solution pour lutter contre l’incapacité de l’économie nationale à générer du travail. Mais, depuis la révision de sa fiscalité, le régime de l’auto-entrepreneur peine à séduire, avec un risque de faire exploser le chômage et l’informel. « On ne peut pas dire qu’un entrepreneur qui réalise 80 000 dirhams de chiffre d’affaires avec un seul client a déjà réussi. C’est environ 4000 DH par mois si on enlève toutes les charges », explique le président de l’Union des auto-entrepreneurs Bidaya. Et d’ajouter: « On a coupé les ailes à des personnes qui voulaient créer de la valeur et reprendre leur destin en main alors qu’on sait très bien que les entreprises ont de plus en plus de mal à recruter et que le monde du travail à beaucoup évolué ces dernières années ».
Finances News hebdo
Action du gouvernement: quand le discours triomphant se heurte à la réalité économique
Le président du RNI et chef du gouvernement Aziz Akhannouch s’est livré, sans surprise, à une séance d’auto-congratulation en dressant le bilan de l’action gouvernementale à mi-mandat. Le gouvernement et la majorité ont pu, «grâce à une gestion responsable et intégrée, relever le défi de notre engagement collectif à poursuivre la consolidation des fondements de l’État social, l’incitation à l’investissement et la réalisation de la prospérité économique», a-t-il affirmé. Et Akhannouch de se féliciter de la mise en œuvre de plusieurs réformes structurelles. Mais, le tableau est nuancé. L’une des promesses phares d’Akhannouch était la création de 200.000 emplois par an, soit un million d’emplois sur cinq ans. Cependant, le taux de chômage a grimpé à 13% en 2023, avec une augmentation nette de 138.000 chômeurs en un an seulement. Autre promesse non tenue : la réforme des retraites, une autre priorité pour le Maroc, qui a été reléguée aux calendes grecques.
Perspectives stables pour les taux en 2024
En ce début d’année, le marché des taux affiche une certaine accalmie, tant du côté des échéances courtes que longues, avec notamment une baisse des exigences de rentabilité des investisseurs. Selon les analystes de CFG Bank, les taux obligataires devraient se stabiliser en 2024. Cette prévision repose sur plusieurs facteurs, dont le retour de l’inflation à des niveaux proches de la cible de 2%, la bonne concordance entre les anticipations du marché et les taux d’émissions du Trésor et la quasi-stabilisation des besoins nets du Trésor. Plus en détail, les analystes de la banque d’affaires estiment que le retour de l’inflation à des niveaux proches de la cible de 2% plaiderait en faveur d’un statu quo au niveau de la politique monétaire à court terme.
La Nouvelle Tribune
Quels rendements de l’épargne au Maroc?
Le rendement de l’épargne ressort à un bon niveau pour 2023, du fait de la stabilité de sa monnaie, le dirham. Pour ce qui concerne les compagnies d’assurance, les rémunérations des comptes d’assurances vie ou de retraite complémentaires, ne sont plus régulées par l’Acaps, autorité de tutelle du secteur, avec un taux de rémunération minimum. Ce dernier est librement fixé au gré des compagnies. L’Autorité du secteur regarde de près cette redistribution progressive à la faveur du maintien d’une rémunération attractive pour les épargnants. Pour 2023, celle-ci s’est située à plus de 3% chez les principales compagnies d’assurance. Le compte sur carnet a connu une petite appréciation en 2023 par rapport à 2022, de 1,8% à 182 milliards de dirhams. Quant à sa rémunération, elle a été de 1.15% en moyenne en 2021 et 2022, puis est remonté à 1.51% au premier semestre 2023 et à 2 ,98% au deuxième semestre de l’année dernière. Pour le premier semestre 2024, elle s’est fixée à 2,73%.
La plateforme e-bourse, un grand pas pour l’inclusion financière au Maroc
L’inclusion financière est l’une des pierres angulaires de la stratégie de développement du Maroc. D’un côté pour permettre aux ménages une meilleure gestion de leur épargne, mais aussi pour renforcer le rôle du secteur financier comme moteur de l’économie marocaine. C’est pourquoi le lancement par la Bourse de Casablanca, en partenariat avec TradingView, de e-Bourse, une plateforme innovante dédiée au trading virtuel et le “learning by doing” au profit des étudiants et des personnes intéressées par la Bourse, revêt une importance notable pour le Royaume et ses objectifs. “Face aux impératifs du développement d’un marché plus inclusif et compte tenu de la sophistication grandissante des produits et des services offerts, les actions d’éducation financière devraient être intensifiées en concevant des programmes innovants et adaptés aux populations cibles”, a déclaré Nadia Fettah, ministre de l’Economie et des Finances. Elle a toutefois appelé à “ne pas en rester là, et viser le changement des comportements et des attitudes, le tout adossé à un dispositif de suivi et d’évaluation”.