Emmanuel Macron a invité les syndicats à le rencontrer mardi à l’Élysée, «quelle que soit la décision du Conseil constitutionnel» sur la réforme contestée des retraites, a annoncé vendredi la présidence.
Ce vendredi, tous les regards sont tournés vers les neuf Sages du Conseil constitutionnel, qui doivent rendre leurs conclusions sur la constitutionnalité du texte de la réforme des retraites ainsi que sur le projet de la gauche de référendum d’initiative partagée (RIP).
Emmanuel Macron, son gouvernement et sa majorité attendent une validation, même partielle, de la réforme, qui recule l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, pour enfin parvenir à surmonter la contestation qui dure depuis janvier. Et espérer relancer ce second quinquennat entravé par un conflit majeur un an à peine après la réélection du chef de l’État.
D’après une note du renseignement territorial, 131 actions sont attendues vendredi soir en réaction à la décision du Conseil constitutionnel, notamment «sous la forme de rassemblements, défilés et actions de blocage».
Hier, la mobilisation était en baisse pour la 12e journée de grèves et de manifestations menées par les opposants à la réforme. Ils étaient 380.000 personnes à défiler partout en France, selon le ministère de l’Intérieur, comparé à 570.000 le 6 avril, 740.000 le 28 mars ou encore 1,09 million le 23 mars. De son côté, la CGT a revendiqué plus d’un million de manifestants dans toute la France. Les manifestations près du Conseil constitutionnel ont par ailleurs été interdites hier soir.