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Retrait du syndicat national de l’emploi du dialogue sectoriel et appel à une grève nationale

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Le syndicat national de l’emploi a annoncé son retrait des commissions dédiées au dialogue sectoriel avec le ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, dénonçant un simulacre de négociation et appelant à une grève nationale le mardi 18 février 2025.

Dans un communiqué parvenu à  » belpresse fr », le syndicat, affiliée à la Confédération Démocratique du Travail, a justifié ce retrait par « l’absence de sérieux et de rigueur, tant sur la forme que sur le fond », estimant que ces commissions n’étaient qu’un « théâtre de diversion visant à gagner du temps et à tromper l’opinion publique ».

Refusant d’être un simple témoin d’un « dialogue stérile et dénué de tout contenu concret », le syndicat appelle ses adhérents à se mobiliser pour une lutte ouverte et déterminée face à cette impasse.

À cet effet, une journée de mobilisation est prévue avec deux sit-in le 18 février : le premier à 11h devant le ministère de l’Inclusion économique, et le second à 14h devant le ministère des Finances. Cette action vise à dénoncer « l’absurdité administrative et les politiques irresponsables du ministère ».

Par ailleurs, le syndicat annonce la limitation des inspections à dix visites seulement, en signe de protestation contre « la faiblesse des indemnités allouées aux tournées de contrôle, qui ne reflètent ni l’ampleur des efforts fournis ni les coûts engagés ».

Il décrète également la suspension du traitement des conflits du travail, qu’ils soient individuels ou collectifs, à compter du vendredi 14 février et jusqu’à la fin du mois, en riposte au mépris affiché à l’égard des droits des travailleurs du secteur. De plus, elle annonce le boycott de la plateforme numérique Shoghlkom, jugée inadaptée aux exigences d’une gestion numérique efficace de l’Inspection du Travail.

Tenant le ministère pour pleinement responsable des répercussions de cette crise, le syndicat affirme sa détermination à ne pas céder sur ses revendications légitimes.

Ce mouvement de grève constitue la première escalade sociale depuis l’adoption définitive du projet de loi organique 97.15 encadrant le droit de grève. Ce texte, approuvé en seconde lecture par la Chambre des représentants après son passage au sein de la Chambre des conseillers, a été voté par 84 députés, tandis que 20 autres s’y sont opposés sur un total de 395 membres.

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