Réaction de la RAM aux événements au Niger : suspension temporaire des vols suite à la crise politique
La compagnie aérienne royale marocaine a réagi aux événements politiques rapides en République du Niger, après l’expiration du délai accordé par les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Conseil militaire pour rétablir le président Mohamed Bazoum au pouvoir, dans la nuit du dimanche au lundi, et à la déclaration des rebelles au Niger « fermant l’espace aérien du pays jusqu’à nouvel ordre », face à la menace d’une intervention militaire par les pays voisins.
Une source informée de « Royal Air Maroc », a confirmé que « les vols de l’aéroport de Casablanca vers l’aéroport de Niamey ont été effectivement suspendus pendant un jour après la destitution du président Bazoum le 26 juillet dernier », précisant « qu’aucun autre vol reliant les aéroports marocains à leurs homologues en Afrique subsaharienne ou au centre du continent n’a été affecté, car ils ne passent pas nécessairement au-dessus de l’espace aérien nigérien ».
La source a poursuivi en expliquant : « Il n’y avait pas de vol programmé ce jour-là. Le jour suivant, soit le 27 juillet, un vol programmé en nocturne a été annulé après toutes les dispositions prises en ce sens », soulignant que « dans le contexte actuel des événements en évolution, la décision a été prise de suspendre les vols programmés, au nombre de 4 vols par semaine, jusqu’à ce que les conditions s’améliorent et que la navigation aérienne puisse reprendre ».
« Les quatre vols hebdomadaires suspendus sont généralement entre l’aéroport international Mohammed V et l’aéroport Diori Hamani dans la capitale du Niger », a précisé la source ajoutant « qu’aucune cellule de crise n’a été mise en place concernant la question pour Royal Air Maroc ».
Les forces du coup d’État au Niger se sont rapidement empressées de fermer l’espace aérien du pays dans la nuit du lundi 7 août, en réponse à la menace d’intervention militaire annoncée par certains États membres de la CEDEAO, tandis que les dirigeants de la défense de ces pays ont élaboré un plan d’intervention militaire possible au Niger pour contrer le coup d’État du 26 juillet, en incluant la manière et la date de déploiement des forces.
Selon les informations les données du site spécialisé dans le suivi des vols FlightRadar24 ont montré « qu’il n’y a actuellement aucun avion dans le ciel du Niger », suite à la déclaration officielle des rebelles annonçant la fermeture de l’espace aérien du pays dimanche soir.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait précédemment averti qu’elle pourrait utiliser la force si le président élu Mohamed Bazoum n’était pas rétabli dans ses fonctions d’ici minuit le lundi. Un porte-parole du Conseil militaire a déclaré que les forces armées du Niger étaient prêtes à défendre le pays.
Une déclaration des dirigeants du coup d’État a ajouté que cette mesure avait été prise « pour faire face à la menace d’intervention qui se dessine de pays voisins », soulignant que « toute tentative de violation de l’espace aérien serait confrontée à une réponse immédiate et forte ».