Un rapport publié par la Banque mondiale révèle que les entreprises et unités économiques de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) sont confrontées à une forte prévalence de l’économie informelle, à une faible productivité et à une capacité limitée d’anticipation face aux chocs.
Selon ce rapport, intitulé « Comment le secteur privé peut-il stimuler la croissance au Moyen-Orient et en Afrique du Nord », 83 % des entreprises marocaines opéreraient dans le secteur non structuré — un taux nettement supérieur à celui observé dans d’autres pays de la région tels que le Liban (40 %) ou la Jordanie (50 %).
Le rapport souligne que cette proportion particulièrement élevée d’entreprises actives dans l’informel au Maroc appelle à une compréhension approfondie des facteurs qui influencent leurs choix d’organisation et de structuration.
Il constate également que les économies de la région MENA sont marquées par une productivité atone, une dualité persistante entre les secteurs formel et informel, ainsi qu’une faible participation des femmes au marché du travail.
Le document précise que l’économie informelle représenterait entre 10 % et 30 % du produit intérieur brut de la région et génèrerait entre 40 % et 80 % des emplois.
S’agissant du Maroc, le rapport met en exergue que les entreprises les plus productives peinent à croître suffisamment pour accroître leur part de marché. Il indique en outre qu’une utilisation plus efficiente des facteurs de production pourrait significativement améliorer la productivité du travail.
En outre, parmi ses principales conclusions, le rapport note que le revenu par habitant dans la région MENA reste inférieur à celui des économies comparables, imputant cette contre-performance à la faiblesse structurelle du secteur privé.