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Rapport : 31 millions de Marocains sur Facebook, un danger accru pour les enfants en l’absence de protection légale

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Ahmed Reda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a révélé qu’environ neuf personnes sur dix utilisent les plateformes sociales, tandis que le taux d’utilisation chez les enfants de moins de 18 ans a atteint 97 % au début de l’année 2024.

Lors de la présentation des conclusions de l’avis du Conseil sur « la protection des enfants dans l’environnement numérique », ce jeudi matin au siège du CESE à Rabat, Chami a précisé que 31 millions de Marocains sont actifs sur Facebook, tandis que 28 millions utilisent YouTube. Par ailleurs, deux enfants sur trois au sein des foyers marocains accèdent aux réseaux sociaux.

Le président du CESE a souligné que l’essor du numérique et des technologies intelligentes, couplé à la montée en puissance des plateformes sociales, des sites web, des applications de messagerie instantanée et des logiciels d’intelligence artificielle, impose une réflexion urgente sur l’impact de cet univers en expansion rapide.

Si le numérique offre des opportunités considérables aux enfants en favorisant leur développement personnel, leur créativité et l’élargissement de leurs horizons, il représente également un danger grandissant en l’absence de mécanismes juridiques et technologiques adaptés.

S’appuyant sur plusieurs études, Chami a mis en garde contre les effets délétères d’une consommation excessive et inadaptée des technologies numériques. Parmi les conséquences identifiées figurent les comportements addictifs, l’isolement social, l’anxiété, les troubles du sommeil et de la concentration, voire la dépression et les tentatives de suicide.

Il a insisté sur l’urgence de combler le vide législatif en matière de protection des enfants dans l’espace numérique, tout en rappelant que cette problématique concerne l’ensemble des pays. En dépit des engagements internationaux et des cadres législatifs nationaux relatifs aux droits de l’enfant, les dispositifs en place restent insuffisants pour contrer des menaces telles que le harcèlement, l’exploitation sexuelle, la violence ou encore le chantage en ligne.

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