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Rachid El Ouali recadre Benkirane : « Le Maroc mérite mieux que des insultes »

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Dans une lettre ouverte publiée sur Facebook, l’acteur marocain Rachid El Ouali a vivement réagi aux récentes déclarations de l’ancien chef du gouvernement et secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement, Abdelilah Benkirane, qui a qualifié certains citoyens de « microbes » et « ânes », en raison de leurs prises de position mettant en avant la priorité de la cause nationale sans pour autant nier leur solidarité avec la Palestine.

Se démarquant de toute appartenance politique, El Ouali a rappelé que la liberté d’expression est un droit fondamental et que le respect des opinions divergentes est un impératif démocratique. « Même un père, aujourd’hui, ne se permet plus de tels propos envers son propre fils. Comment un homme politique peut-il, en toute légitimité, s’adresser à tout un peuple avec un tel mépris ? », s’est-il interrogé.

Appelant Benkirane à davantage de sagesse et de retenue, le comédien a souligné que les Marocains ont besoin d’un discours qui édifie au lieu de diviser, et de leaders qui écoutent avant de parler. Il a averti que, bien que l’aura de Benkirane demeure vive auprès d’une partie de la population, celle-ci pourrait s’éroder sous le poids de paroles blessantes, impossibles à effacer de la mémoire collective.

En outre, El Ouali a exhorté l’ex-chef du gouvernement à réviser en profondeur son langage politique, voire à envisager un retrait discret s’il estime que l’espace public ne lui est plus propice. Il a enfin rappelé que « c’est la parole bienveillante qui inscrit un homme dans le cœur de ses semblables », s’appuyant sur un proverbe marocain : « La bouche qui chante la flûte peut aussi prononcer la douceur des dattes. »

Ces propos de Benkirane, tenus à l’occasion de la Fête du Travail, interviennent dans un climat de débat intense autour de la hiérarchie des causes nationales et internationales. Le discours politique, lui, continue de polariser les réseaux sociaux et d’animer les consciences.

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