Le Maroc connaît, ces dernières semaines, une hausse notable des infections respiratoires, marquée par l’apparition de formes sévères de grippe et une pression croissante sur les établissements hospitaliers. Entre la multiplication des cas graves, l’émergence d’un nouveau variant du virus et le risque de saturation du système de santé, les spécialistes tirent la sonnette d’alarme quant aux semaines à venir.
Depuis la mi-novembre, médecins et pharmaciens à travers le pays constatent une augmentation inhabituelle des patients présentant des symptômes sévères, notamment une forte fièvre, d’intenses douleurs musculaires, une fatigue extrême, une toux persistante et, dans certains cas, des troubles digestifs. De nombreux patients décrivent cette grippe comme « plus agressive que celles des années précédentes ».
Selon le Dr Taieb Hamdi, médecin et chercheur en politiques de santé, cette recrudescence est liée à l’apparition d’un nouveau variant du virus, communément appelé « super grippe ». Ce variant appartient à la souche A(H3N2) et a connu sept mutations au cours de l’été 2025.
Initialement détecté au Japon, le virus s’est ensuite propagé aux États-Unis, au Canada et en Europe, avant d’atteindre le Maroc. Ces mutations, combinées à la virulence déjà connue de la souche H3N2, expliquent l’augmentation des formes graves observées actuellement.
Le Dr Hamdi souligne que le Maroc entre dans une phase critique, annonçant des semaines décisives sur le plan sanitaire. Il précise que les personnes les plus exposées aux complications sont les personnes âgées, les patients atteints de maladies chroniques, les femmes enceintes, les enfants âgés de six mois à cinq ans, ainsi que toute personne présentant une immunité affaiblie.
