Projet de loi sur le droit de grève : vers une reprise des discussions après les tensions avec l’UMT
Bien que les débats sur le projet de loi organique n°97.15 relatif au droit de grève aient été suspendus en raison de « divergences » et du « non-respect de l’accord » soulignés par l’Union Marocaine du Travail (UMT), les discussions devraient reprendre dès le début de la semaine prochaine, selon le ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.
Lors d’un point de presse tenu ce jeudi à l’issue du Conseil de gouvernement, Baitas a indiqué que la procédure de discussion autour de ce projet de loi avait été entamée au sein de la commission compétente après sa présentation par le ministre concerné. Cependant, un accord a été trouvé au niveau du bureau de la commission pour fixer une date permettant d’engager des discussions approfondies avec les parties prenantes.
« Ce projet de loi, introduit par le gouvernement précédent à la Chambre des représentants, a été laissé de côté pendant de nombreuses années, sans qu’il ne soit examiné », a rappelé le porte-parole.
Il a également précisé qu’une fois la date de discussion fixée, les groupes d’opposition ont demandé un report, conformément à leurs droits inscrits dans le règlement intérieur. Baitas a ajouté que les discussions sont maintenant prévues pour le début de la semaine prochaine. Il a souligné que le gouvernement écoutera attentivement les groupes et acteurs concernés, tout en respectant scrupuleusement la procédure.
Selon le ministre, les inquiétudes soulevées semblent prématurées, car le débat n’a pas encore véritablement commencé, mais prendra forme dès la semaine prochaine. « La méthode adoptée par le gouvernement repose sur l’écoute et une communication ouverte », a-t-il conclu.
À noter que lors d’une séance de questions orales à la Chambre des conseillers plus tôt cette semaine, l’UMT avait quitté la salle en signe de protestation. Le groupe parlementaire reprochait l’absence de dialogue entre le ministre de l’Inclusion Économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, et les syndicats, qui avaient été exclus des discussions. L’UMT a dénoncé une rupture par rapport à l’accord passé avec le chef du gouvernement, qui prévoyait que le projet de loi ne serait soumis à la commission qu’après un consensus des parties prenantes, justifiant ainsi l’ajournement.