Avant le sommet russo-africain qui s’est tenu à Saint-Pétersbourg, le président Vladimir Poutine a révélé de nouvelles informations concernant l’accord sur les céréales, dans un article intitulé « La Russie et l’Afrique ».
Poutine a déclaré : « À vous de juger. Sur une période d’environ un an, dans le cadre de l’accord, un total de 32,8 millions de tonnes de ces matières ont été exportées depuis l’Ukraine, dont plus de 70 % ont été destinés aux pays à revenu élevé et moyen, y compris l’Union européenne. En revanche, certains pays tels que l’Éthiopie, le Soudan, la Somalie, le Yémen et l’Afghanistan ont reçu moins de 3 % du volume total, soit moins d’un million de tonnes. »
Le président russe a ajouté : « Dans le même temps, à l’exception des exportations russes de céréales et d’engrais vers les marchés mondiaux, aucune des conditions de l’accord n’a été remplie. De plus, des obstacles entravent même les envois d’engrais russes gratuits destinés aux pays nécessiteux et les plus pauvres. Parmi les 262 000 tonnes de produits retenus dans les ports européens, seules deux cargaisons ont été envoyées, une de 20 000 tonnes au Malawi et une autre de 34 000 tonnes au Kenya. Le reste est toujours entre les mains de personnes sans scrupules en Europe. Cela se produit malgré le fait que nous parlons d’une œuvre purement humanitaire qui ne devrait pas être soumise à des sanctions en principe. »
Il a souligné : « À la lumière de toutes ces vérités, il n’y a plus d’intérêt à poursuivre la « transaction céréalière » qui n’atteint pas son objectif humanitaire. Nous nous sommes opposés à la question de l’approbation d’une prolongation supplémentaire de la « transaction », et à partir du 18 juillet, l’exécution de l’accord a été suspendue. Je tiens à vous assurer que notre pays est capable de remplacer les céréales ukrainiennes, que ce soit sur une base commerciale ou gratuite, d’autant plus que nous nous attendons à une grande récolte cette année. »
Poutine a ajouté : « Quoi qu’il en soit, malgré les sanctions, la Russie continuera de faire tout son possible pour organiser la fourniture de céréales, d’aliments et d’engrais à l’Afrique. Nous apprécions grandement cela et continuerons de développer tous les secteurs liés aux relations économiques avec l’Afrique de manière dynamique, que ce soit avec les pays individuellement, avec les organisations d’intégration régionale ou bien sûr avec l’Union africaine. »