Des rumeurs persistantes circulent sur les réseaux sociaux, affirmant que la consommation de lait cru – non pasteurisé et non contrôlé – serait à l’origine de cas de tuberculose. Certaines publications, largement relayées, évoquent même des symptômes physiques comme des ganglions enflés, attribués à ce type de lait.
Face à cette vague de panique numérique, plusieurs experts appellent à la prudence. En l’absence d’études scientifiques rigoureuses menées selon une méthodologie stricte, ces allégations relèvent pour l’instant du domaine de l’hypothèse.
Des voix s’élèvent également pour dénoncer une possible campagne orchestrée par certaines entreprises du secteur laitier industriel, qui utiliseraient cette alerte sanitaire comme levier pour fragiliser les petits producteurs, notamment les éleveurs locaux.
La Fédération nationale de protection du consommateur a réagi à son tour, alertant sur les risques réels liés à la consommation de produits non pasteurisés vendus en dehors des circuits réglementés.
Bouazza Kharrati, président de la fédération, a souligné que cette controverse remet sur la table la nécessité de réactiver le système de contrôle vétérinaire périodique du cheptel, jadis en vigueur au Maroc, mais aujourd’hui largement en déclin.
Il a également pointé du doigt la vente informelle de lait cru, notamment aux abords des mosquées ou dans certaines laiteries traditionnelles, la qualifiant de violation flagrante des normes sanitaires et de menace directe pour la santé des citoyens.