Le président de la Chambre des conseillers a affirmé que cette nouvelle dynamique onusienne autour de la question du Sahara marocain ne se limite pas à conforter la souveraineté nationale. Elle s’étend bien au-delà, vers l’enracinement d’un climat de paix et de stabilité dans notre environnement maghrébin et africain, en tant que prolongement naturel de l’intégration économique et de la cohésion humaine.
Dans son allocution d’ouverture, prononcée à l’occasion de la séance conjointe exceptionnelle des deux Chambres du Parlement, tenue ce lundi au sujet de la récente résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur la cause nationale, il a souligné que cette décision onusienne ouvre devant l’ensemble de la région de nouvelles perspectives de compréhension et de coopération. Et, comme l’a rappelé Sa Majesté le Roi Mohammed VI – que Dieu L’assiste –, il ne s’agit nullement d’une victoire d’une partie sur une autre, mais bien de la consécration d’un choix national qui préserve la dignité de tous et renforce les valeurs de paix et de développement partagé.
Il a ajouté :« Permettez-moi, en ce moment solennel, d’ouvrir une parenthèse personnelle pour exprimer, avec toute la sincérité et l’émotion qui m’habitent, les sentiments profonds qui m’animent. En tant que fils du Sahara marocain, ma conscience s’est forgée à la lumière des valeurs patriotiques, de l’esprit de la Marche Verte et de son serment immortel, porteurs de loyauté envers le Trône et de fidélité indéfectible aux constantes nationales. »
Et de poursuivre : « Aujourd’hui, alors que je vis cette étape historique, je dis, du fond du cœur et avec la pleine conviction de celui qui parle au nom de l’appartenance avant la responsabilité, que les réalisations accomplies dans nos provinces du Sud, sous la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI – que Dieu Le glorifie –, constituent une transformation profonde touchant à la fois l’être humain et le territoire. »
Il a souligné que ces régions, autrefois confrontées à de multiples défis, sont aujourd’hui devenues des espaces fertiles d’opportunités, où foisonnent les initiatives économiques et sociales et où se renforcent les fondements d’une vie digne et prospère.
« Lorsque nous voyons, a-t-il déclaré, les fils et filles du Sahara jouir aujourd’hui de la sécurité, de la dignité et du bien-être sous l’égide de la souveraineté nationale, nous ne pouvons qu’aspirer à voir nos frères des camps de Tindouf rejoindre leur patrie-mère pour participer à ce chantier national inclusif, porteur de stabilité, de dignité et d’un développement équitable pour tous. »
Le président de la Chambre des conseillers a insisté sur le fait que tout ce qui a été accompli est le fruit d’un long processus d’unité et de consensus national, reflet sincère de la force et de la cohésion du front intérieur, incarnées par les sacrifices du peuple marocain dans toutes les régions du Royaume – en premier lieu ceux des provinces du Sud : chefs tribaux, élus légitimes, et acteurs engagés qui ont assumé la noble mission de défendre l’intégrité territoriale, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Leur participation politique active et leur contribution tangible à l’édification nationale constituent la plus éclatante illustration du bien-fondé de la position marocaine et de la justesse de sa cause.
En outre, il a conclu que la résolution onusienne relative au Sahara marocain ne marque pas la fin d’un chemin, mais bien le début d’une ère nouvelle pour toute la région. Une ère de coopération, de complémentarité et de vision maghrébine tournée vers un horizon d’unité et de développement partagé.
Aujourd’hui, a-t-il déclaré, s’offre à nous une véritable opportunité historique de raviver l’esprit de l’Union du Maghreb, en tant que projet collectif de paix et de prospérité, destiné à redonner à la région la place qui lui revient de droit sur les scènes régionale et internationale.
