Nizar Baraka : Le gouvernement mobilisé pour protéger les nappes phréatiques et renforcer la sécurité hydrique du Maroc
Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a affirmé que le gouvernement, en coordination avec les autorités locales, déploie d’importants efforts pour protéger les nappes phréatiques, notamment dans les régions confrontées à une pénurie aiguë de ressources hydriques. Ces actions s’inscrivent dans une approche territoriale raisonnée de gestion de l’eau.
Lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, le ministre a précisé que ces mesures comprennent l’interdiction ou la réduction de certaines cultures fortement consommatrices d’eau, telles que la pastèque. Il a cité l’exemple de la province de Tata, où la culture de cette variété a été totalement interdite en raison de son impact sur les ressources hydriques.
À Zagora, une décision a été prise pour réduire de 75 % les superficies agricoles concernées. Par ailleurs, une convention spécifique de gestion des nappes phréatiques a été signée avec les autorités provinciales, dans le cadre d’une approche participative visant à préserver durablement les ressources en eau, tout en respectant les droits sociaux des citoyens.
Le ministre a souligné que ces décisions tiennent compte des réalités locales, en cherchant un équilibre entre la préservation des ressources en eau et la continuité des activités économiques et des moyens de subsistance des populations.
Dans un autre volet, Baraka a annoncé une avancée significative dans la cadence de construction des barrages à l’échelle nationale. Actuellement, 16 barrages sont en cours de réalisation, ce qui permettra de porter la capacité nationale de stockage à plus de 20 milliards de mètres cubes.
À ce jour, la capacité actuelle des réservoirs s’élève à environ 4,5 milliards de mètres cubes d’eaux de pluie. De plus, plusieurs projets de petits barrages et de barrages collinaires sont en cours dans le cadre de programmes de développement intégrés élaborés en concertation avec les régions. Selon le ministre, entre 41 et 46 petits barrages sont actuellement en chantier.
Baraka a mis en avant une stratégie nationale de l’eau à volets multiples, reposant sur des leviers intégrés, au premier rang desquels figure la politique de construction des barrages, mise en œuvre conformément aux orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
La désalinisation de l’eau de mer représente un autre pilier fondamental : la capacité passera de 40 millions de m³ en 2021 à 1,3 milliard de m³ à l’horizon 2030, dans le but d’assurer l’approvisionnement en eau potable aussi bien pour les zones côtières qu’intérieures, via des réseaux interconnectés.
Le ministre a également mentionné le déploiement de stations mobiles de dessalement et de traitement des eaux saumâtres, avec plus de 200 stations déjà opérationnelles, un chiffre qui devrait atteindre 240 prochainement, afin de résoudre les problèmes d’approvisionnement dans les zones en crise.
En outre, le gouvernement poursuit le forage de puits et de sondages hydrauliques selon les normes établies, tout en recourant à l’usage de citernes mobiles (camions-citernes) pour approvisionner les régions les plus affectées, dans le cadre d’un effort national global visant à faire face aux défis de la pénurie d’eau et garantir la souveraineté hydrique du pays.