Mouvement “Génération Z”: Des sit-in prévus le 10 décembre pour réclamer la libération des détenus

Les jeunes du mouvement « Génération Z » et les familles des détenus du Hirak se préparent à organiser, le mercredi 10 décembre 2025, des sit-in de protestation dans plusieurs villes du Royaume, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme, afin de réclamer la libération des détenus et la révélation de la vérité sur les événements de Kelaâ.

Le Comité national de soutien aux familles des victimes de la répression du Hirak « Génération Z » a appelé les proches des détenus, les victimes ainsi que l’ensemble des citoyens à participer aux rassemblements pacifiques dont les lieux seront annoncés ultérieurement, en signe de solidarité avec les familles et pour exiger justice.

Dans un communiqué parvenu au journal « belpresse fr », le Comité précise que ces actions visent à commémorer la Journée mondiale des droits de l’Homme et à « élever la voix pour exiger la libération des détenus, l’arrêt des arrestations arbitraires et la fin de l’instrumentalisation de la justice à des fins de représailles contre les jeunes et toute personne ayant défendu sa dignité et son humanité ».

Dans ce cadre, l’un des membres du mouvement « Génération Z », a indiqué au journal que la participation attendue sera « large, avec la présence de plusieurs acteurs des droits humains, dont l’Association marocaine des droits humains et d’autres organisations de soutien », soulignant que « la coordination des familles des détenus constitue le socle de cette mobilisation ».

Il a insisté sur la forte portée symbolique de cette date, estimant que ces sit-in représentent une occasion de « mettre en lumière le dossier des détenus du Hirak ‘Génération Z’ et les violations dont ils ont fait l’objet », ainsi que les « atteintes à la liberté d’expression et de la presse au Maroc », en plus de ce qu’il qualifie de « corruption structurelle » dans plusieurs secteurs, notamment l’éducation et la santé.

Il a souligné que « la revendication centrale de cette journée demeure la libération des détenus », précisant que cette revendication sera « au cœur de toutes les mobilisations ».

Il a conclu en affirmant : « Nous considérons que les arrestations de jeunes de ‘Génération Z’ ont été arbitraires et contraires aux conventions internationales relatives aux droits de l’Homme. Elles ont été entachées d’irrégularités lors des interpellations, des procès et des procédures judiciaires. C’est pourquoi nous exigeons leur réhabilitation et la clôture définitive de ce dossier. »

Dans son communiqué, le Comité national estime que l’année 2025 a été marquée, selon son analyse, par « un recul notable des droits et des libertés », considérant que la vague d’arrestations visant les jeunes de « Génération Z » constitue « la plus vaste vague d’arrestations politiques depuis 2003 ». Il fait également état de la présence de mineurs parmi les personnes interpellées, ce qui constituerait, selon lui, « une violation des engagements internationaux du Maroc en matière de protection de l’enfance ».

Le Comité dénonce en outre « l’absence des conditions d’un procès équitable », évoquant des rapports faisant état de « violences lors des interpellations et de mauvais traitements en garde à vue », ainsi que de « pressions exercées pour la signature de procès-verbaux sans en prendre connaissance ».

Il aborde également les événements de Kelaâ, exigeant « la révélation complète de la vérité » concernant l’usage de balles réelles lors d’interventions sécuritaires ayant causé des victimes, selon le communiqué, tout en appelant à « l’établissement des responsabilités et à la lutte contre l’impunité ».

Concernant le programme de la Journée mondiale des droits de l’Homme, le Comité a annoncé l’organisation de sit-in pacifiques au niveau local et national, réaffirmant que leur objectif est « de porter les revendications des familles et de défendre les droits fondamentaux ».

Ces mobilisations s’inscrivent dans un contexte de débat public croissant sur la situation des droits humains au Maroc, marqué par la multiplication des appels émanant d’organisations civiles et de défense des droits de l’Homme en faveur d’un renforcement des garanties du procès équitable et des libertés individuelles et collectives.

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