L’euro aligne ses plus fortes performances depuis des années. En ce 30 juin 2025, il dépasse la barre symbolique de 1,17 $, atteignant son plus haut niveau depuis quatre ans. En confrontation, le dollar perd du terrain, affaibli par les incertitudes politiques américaines, les retards du plan de relance et les tensions budgétaires à Washington.
Cette ascension de la monnaie européenne est alimentée par une dynamique économique solide en zone euro, une arrivée massive de capitaux étrangers – plus de 100 milliards de dollars depuis janvier -accompagnée d’un regain de confiance dans le modèle économique européen.
Ce virage monétaire marque un tournant décisif : le monopole du dollar sur les devises est remis en question. L’euro, longtemps considéré comme une alternative fragile, s’impose aujourd’hui comme une force crédible sur la scène des monnaies mondiales.
Ce changement de cap monétaire ne traduit pas uniquement les facteurs économiques. Mais il repose sur une évolution géopolitique plus profonde, où les équilibres de pouvoir se déplacent. L’Europe, forte d’une stabilité.
institutionnelle, d’un marché unifié et d’une vision industrielle cohérente , apparaît de plus en plus comme un pôle d’attraction pour les investisseurs en quête de prévisibilité. Dans le même temps, les doutes croissants sur la gouvernance américaine fragilisent l’image du dollar comme pilier incontesté de l’économie mondiale.
À moyen terme, cette tendance émergente pourrait redessiner la hiérarchie monétaire internationale. Si l’euro parvient à maintenir cette trajectoire, il pourrait s’imposer durablement comme un étalon de référence dans les échanges globaux. Une hypothèse autrefois incertaine, mais qui aujourd’hui prend la forme de confirmation sous les yeux d’un monde en mutation.