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Mohamed Ouzzine justifie l’absentéisme des députés et appelle à un encadrement réglementaire

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Le secrétaire général du Mouvement Populaire, Mohamed Ouzzine, a pris la défense des députés absents lors des séances de contrôle hebdomadaire du gouvernement, estimant que leur présence systématique n’est ni réaliste ni nécessaire. Ses déclarations, faites lors de son passage sur la première chaîne nationale, viennent alimenter un débat récurrent sur l’engagement des parlementaires et leur rôle dans l’animation du débat démocratique.

Selon Ouzzine, il est illusoire d’exiger de tous les députés qu’ils assistent aux séances de contrôle du gouvernement, dont l’objectif est avant tout de permettre aux groupes parlementaires de poser des questions et d’obtenir des réponses de l’exécutif. Il a précisé que l’engagement des élus doit avant tout se traduire par une participation active aux sessions législatives et aux votes en séance plénière, qui revêtent une importance décisive dans l’élaboration des lois et la prise de décisions majeures.

Le chef du parti de l’épi a par ailleurs établi une comparaison avec d’autres démocraties, affirmant que dans plusieurs pays européens, comme la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, la présence des députés aux séances de contrôle du gouvernement n’est pas une obligation formelle. Cette flexibilité, selon lui, permet aux parlementaires de mieux répartir leur travail entre les commissions, les circonscriptions et les sessions plénières, sans pour autant nuire à l’efficacité du contrôle parlementaire.

Ouzzine a tenu à préciser que les députés absents lors de ces séances sont généralement ceux qui n’ont ni questions ni interventions programmées. Dès lors, leur absence ne représenterait pas un problème majeur et n’affecterait en rien son parti. Cette déclaration semble vouloir atténuer les critiques sur le manque d’assiduité des parlementaires et leur implication dans le suivi des affaires gouvernementales.

Cependant, cette position pourrait ne pas convaincre tous les observateurs de la scène politique, certains estimant que la présence des députés lors des séances de contrôle est un impératif démocratique, permettant d’instaurer une véritable culture de reddition des comptes et d’assurer un suivi rigoureux de l’action gouvernementale.

L’absentéisme des députés a particulièrement retenu l’attention lors du vote du projet de loi encadrant le droit de grève, où plus des deux tiers des élus étaient absents. Face à cette situation, Ouzzine a plaidé pour une révision du règlement intérieur du Parlement, afin d’y inclure des dispositions claires concernant la présence des députés et les conditions de leur participation aux différentes sessions.

Cette proposition pourrait relancer le débat sur la discipline parlementaire et la nécessité d’instaurer des mécanismes plus contraignants pour assurer un engagement plus rigoureux des élus. Elle pourrait également soulever la question des sanctions à appliquer aux députés manquant à leurs obligations, un sujet souvent évoqué mais rarement traduit en mesures concrètes.

En outre, à travers son intervention, Mohamed Ouzzine tente de concilier la réalité du fonctionnement parlementaire avec les attentes de l’opinion publique, tout en appelant à une réflexion plus large sur le rôle et les responsabilités des élus dans l’animation de la vie politique nationale.

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