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Mohamed Mehdi Bensaid : a décrit les rapports de la HCP et BAM comme étant contradictoires

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Des rapports suggèrent maintenant que les conclusions de la HCP et de la BAM créent un fossé entre les deux institutions et le gouvernement, le ministre marocain de la culture semblant rejeter les conclusions dans des remarques faites lundi.

Mohamed Mehdi Bensaid a décrit les rapports des deux institutions comme étant contradictoires, soulignant que « les deux institutions utilisent des modèles économiques différents : « Les deux institutions utilisent des modèles économiques différents, tandis que le gouvernement s’appuie sur un modèle différent.

En défendant le point de vue du gouvernement sur l’état de l’économie marocaine, le ministre s’est particulièrement attaqué au directeur du HCP, Ahmed Lahlimi, dont les déclarations ne représentent pas, selon lui, la « vérité absolue ».

Les remarques de M. Bensaïd sont intervenues un jour après que M. Lahlimi a déclaré que, contrairement à l’opinion dominante, l’inflation au Maroc n’est plus un phénomène importé, mais qu’elle est plutôt causée par les conditions du marché local.

« L’inflation doit être considérée comme une vérité structurelle et domestique, et nous devons nous y adapter, tout comme la sécheresse », a expliqué M. Lahlimi, ajoutant qu’elle est causée par une « insuffisance de la production ou de l’offre, et non de la demande ».

Concernant l’inflation des prix des denrées alimentaires, M. Lahlimi a indiqué que « les fruits et les légumes, en particulier, sont produits localement au Maroc ».

Après avoir atteint son plus haut niveau depuis trois décennies en 2022 (6,6 %), l’inflation des prix au Maroc ne montre aucun signe de reprise au cours des deux premiers mois de 2023, augmentant de 10 % en glissement annuel en février, soit cinq fois la moyenne recommandée de 2 %.

Ce taux élevé est principalement déclenché par l’inflation des prix des produits alimentaires : les prix des produits alimentaires ont augmenté à un rythme annuel de 18,4% à la fin du mois de février, tandis que les produits non alimentaires ont augmenté de 3,7%.

L’augmentation des prix des denrées alimentaires étant préjudiciable au pouvoir d’achat national, la banque centrale du Maroc est intervenue pour augmenter les taux d’intérêt de référence, un mécanisme conventionnel des banques centrales pour lutter contre l’inflation.

Une hausse des taux d’intérêt rend les prêts plus chers, ce qui entraîne une baisse de la demande des consommateurs. Le rétablissement de l’équilibre entre la demande et l’offre se traduit généralement par une baisse des prix.

Au cours des deux dernières années, la BAM a augmenté les taux d’intérêt de référence à trois reprises, de 1,5 % à 3 %, marquant ainsi le resserrement le plus agressif de la politique monétaire depuis que la banque est devenue responsable de la politique monétaire du Maroc en 2006.

La hausse des taux d’intérêt s’accompagne toutefois d’une liste d’effets secondaires pour l’économie : la baisse des dépenses et des investissements ralentit l’économie et a un impact sur les taux de croissance.

Une croissance économique lente signifie également des taux de chômage plus élevés, ce qui constitue une mauvaise nouvelle pour tout gouvernement.

Les médias locaux ont récemment rapporté qu’Aziz Akhannouch, le chef du gouvernement marocain orienté vers le marché, n’est pas enchanté par la politique monétaire agressive de BAM et qu’il demande même un arbitrage royal.

Les rapports affirment qu’Akhannouch s’inquiète de la façon dont le resserrement des politiques monétaires pourrait affecter les performances de son gouvernement, et considère que l’inflation est causée par des facteurs externes.

L’affaire aurait été portée devant le roi Mohammed VI en raison du désaccord entre le chef du gouvernement et le gouverneur de la Banque centrale, Abdellatif Jouahiri. Mais M. Akhannouch a fermement démenti les informations faisant état d’un tel arbitrage royal.

Les soupçons d’un désaccord entre le gouvernement et la banque centrale ont été renforcés après que la banque a annoncé, le 21 mars, sa décision d’augmenter les taux d’intérêt.

À la suite de cette annonce, M. Jouahiri était absent de la conférence de presse habituelle qui suit la réunion trimestrielle de la BAM, et la déclaration de la banque a été rapidement retirée de son site web avant d’être mise en ligne le lendemain sans modification.

De nombreux observateurs ont considéré cet incident comme la preuve que la banque centrale est une institution publique indépendante qui ne se laisse pas influencer par les agendas politiques en constante évolution du gouvernement.

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