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Miraoui : plaide pour une « zéro tolérance  » face au harcèlement sexuel ou moral dans le milieu universitaire

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Tétouan, Settat, Oujda ou encore Tanger, ces dernières années ont été marquées par plusieurs cas de harcèlement dans le milieu universitaire, suscitant une vive polémique. Dans ce sens, le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, a affirmé que son département continue de prôner la « zéro tolérance », notant que la formation et l’éducation font partie de la solution.

En effet, les cas de harcèlement sexuel ou moral sont restés trop longtemps latents dans les universités marocaines et semblent avoir pris une tournure sérieuse ces dernières années. Pour le ministère de tutelle, ces cas ne sont absolument pas tolérés, et tente à cet égard de promouvoir la formation et l’éducation des jeunes afin de créer un cycle sain au sein des institutions et même des foyers.

Le ministre de l’ESRI, Abdellatif Miraoui, a précisé que ces « cas de harcèlement sexuel ou moral existent dans toutes les universités du monde », notant que « l’université n’est qu’une image parmi d’autres de la société ».

Selon le ministre, il faut arriver à mieux former, mieux éduquer, à tous les niveaux, les jeunes garçons pour qu’ils respectent les jeunes filles, et aussi former les jeunes filles pour qu’elles soient aussi capables de jauger, de juger et de dire non ». Il précise notamment que c’est un travail que « nous avons commencé à faire au niveau de l’enseignement supérieur avec le leadership », soulignant que c’est aussi un travail qui doit être fait dans les foyers. .

 » Regardez ce qui se passe aujourd’hui dans les réseaux sociaux, si on n’arrive pas à former nos jeunes à bien traiter leur contenu, à comparer et aussi à pouvoir ne pas prendre pour argent comptant tout ce qui se dit dans tel réseau ou tel site numérique », dit-il.

Miraoui explique que la plupart des enseignants, des chercheurs, des administrateurs, du personnel universitaire sont des gens normaux qui font leur travail le plus honnêtement possible, et ajoute que  » vous avez toujours, comme dans toutes les sociétés, des gens qui peuvent dériver, qui peuvent s’égarer « , tout en insistant sur la fermeté des mesures dans de telles situations.

Au ministère, nous avons dit que c’était la tolérance zéro et nous continuons sur cet aspect et je pense que le message est bien passé, mais je voudrais aussi relativiser ce qui se passe, car c’est un fléau international », poursuit le ministre.

 » Il faut éduquer éduquer éduquer et je pense que le rôle de l’université est d’être au cœur de cette formation, il faut donner confiance en soi aux jeunes quel que soit leur sexe pour qu’ils soient capables de jauger et de pouvoir réagir à des situations qui sont parfois imprévues et c’est un travail quotidien « , souligne Miraoui.

Pour le ministre de tutelle,  » il faut avoir de l’espoir, parce que ce que nous voulons, c’est responsabiliser les individus, parce que lorsque vous faites cela, ils pourront eux-mêmes responsabiliser leurs enfants, responsabiliser leurs foyers. Je pense que c’est ce cercle qu’il faut initier pour que ces situations ne se répètent pas », conclut-il.

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