A Paris, comme dans plusieurs autres villes d’Europe, d’Amérique du Nord et d’ailleurs, la diaspora kabyle a marché ce dimanche 16 avril pour rappeler son « histoire millénaire de résistance et de refus de courber l’échine quel que soit l’agresseur et quel que soit le prix à payer ».
Ils étaient une vingtaine de milliers à manifester à Paris ce dimanche, pour dénoncer la répression algérienne contre le peuple kabyle, exiger la libération des prisonniers politiques des geôles algériennes et affirmer le droit du peuple kabyle à l’autodétermination.
Convoquée par le Mouvement Autonome de Kabylie (MAK) à l’occasion de l’anniversaire du Printemps Amazigh (1980-1981) et du Taberkant Tafsut (printemps noir – 2001), la marche de Paris a vu la participation de personnalités et d’artistes kabyles de premier plan et de personnalités internationales, venus exprimer leur soutien au peuple kabyle.
Mais au-delà de la commémoration, disent les manifestants, « ce sont deux dates clés qui ont façonné l’histoire de la Kabylie moderne en puisant ses fondements dans son histoire ».
Selon les organisateurs, la commémoration de cette année portera une marque particulière : celle de la Kabylie éternelle qui reste debout contre vents et marées, celle de la Kabylie qui souffre et qui lutte pacifiquement pour son droit à l’autodétermination, celle de la Kabylie qui refuse d’abdiquer face à la junte algérienne, l’un des régimes les plus dictatoriaux, les plus violents et les plus barbares ».
Scandant des slogans à la gloire du peuple kabyle et pour la libération des prisonniers, les manifestants qui ont dénoncé le « pouvoir tueur » incarné par Alger, ont affirmé que la Kabylie « a fini par briser la chape de plomb qui l’assignait systématiquement au rang de +région+ dans la gestion pour proclamer haut et fort son droit légitime à l’autodétermination et vivre en pays libre et indépendant : La Kabylie ».
Pour le Mouvement Autonome de Kabylie, la commémoration de ces dates cruciales de l’histoire récente de la Kabylie intervient » dans un contexte de répression et d’acharnement particulièrement sévère « , marqué par une répression sans précédent menée par le régime algérien en Kabylie pendant trois ans.
» La montée en puissance des mouvements indépendantistes kabyles, dont les rangs sont sans cesse renforcés par une jeunesse plus que jamais déterminée à se libérer du joug colonial algérien, a fait perdre la raison à la junte militaire d’Alger. Celle-ci, furieuse, s’est violemment attaquée à la Kabylie et à ses enfants à travers des arrestations arbitraires et des condamnations injustes », estime-t-il.