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L’UE déclenche une alerte sur la liberté de la presse et des médias en Algérie

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L’Union européenne a une nouvelle fois déclenché une alerte sur la situation catastrophique de la liberté d’expression, de la presse et des médias en Algérie, qui fait face à une approche répressive sans précédent.

Lors d’un débat tenu mercredi en session plénière du Parlement européen à Strasbourg sur des cas de violations des droits de l’homme, de la démocratie et de l’Etat de droit en Algérie, les intervenants ont mis en exergue la situation catastrophique de la liberté des médias et de la liberté d’expression en Algérie, à travers le cas du journaliste algérien Ihsane Al-Qadi, condamné à cinq ans de prison par le tribunal de Sidi M’hamed à Alger le 2 avril dernier.

Le commissaire européen chargé de la justice, Didier Reynders, a déclaré que l’UE avait constaté plusieurs arrestations et détentions de journalistes et de défenseurs des droits de l’homme en Algérie. Il a souligné que le cas d’Ihsan Al-Qadi est l’un des plus importants à cet égard, rappelant que les droits de l’homme sont universels et protégés par le droit international.

Il s’agit d’une question « préoccupante » qui doit être évoquée publiquement, a-t-il déclaré, notant que cette question a été soulevée par le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique pour la sécurité, Josep Borrell, lors de sa visite en Algérie les 12 et 13 mars.

Selon M. Reynders, M. Borrell a rappelé les responsabilités qui incombent à l’Algérie en matière de droits de l’homme et de protection des libertés fondamentales, y compris la liberté de la presse et la liberté d’expression.

Depuis 2019, la pression exercée sur les journalistes et les professionnels des médias algériens s’est intensifiée suite à la répression du Hirak, le mouvement de protestation pacifique en Algérie, avec l’arrestation et l’emprisonnement de plusieurs journalistes et la fermeture de divers médias, sans parler de la dissolution d’organisations de la société civile et de la poursuite de défenseurs des droits de l’homme.

L’eurodéputée Margarida Marquis a expliqué que cette affaire ne concerne pas seulement le journaliste Ihsane Kadi, mais qu’elle renvoie plus largement à l’absence de liberté des médias et d’expression en Algérie, en rappelant l’adoption par les autorités algériennes d’une nouvelle loi qui durcit les sanctions à l’encontre du journalisme indépendant.

Elle a rappelé que la liberté d’expression et la liberté des médias sont des valeurs fondamentales, appelant les autorités algériennes à libérer immédiatement Ihsan El Kadi.

Pour sa part, l’eurodéputée Michaela Soedrova a souligné que la situation de la liberté d’expression en Algérie se détériore depuis 1992, mais que l’adoption récente de la nouvelle loi sur les médias et l’arrestation de journalistes tels qu’Ihsan El Kadi ont exacerbé la situation des droits de l’homme dans le pays.

Dans le même contexte, le député européen Jordi Soleil a critiqué les décisions judiciaires prises ces dernières années à l’encontre de journalistes indépendants en Algérie, ajoutant que la condamnation de M. Judge à cinq ans de prison est une véritable atteinte à la liberté de la presse.

Il a également souligné les obstacles rencontrés par les journalistes algériens dans l’exercice de leur profession, appelant les autorités algériennes à libérer le juge et à assurer la protection des droits fondamentaux.

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