Selon des sources bien informées, l’Organisation des Nations unies a procédé à la cessation des fonctions d’un grand nombre de ses employés relevant du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR), déployés tant dans les camps de Tindouf que dans la ville de Laâyoune. Cette mesure inclut également le départ de 14 fonctionnaires au sein du bureau onusien de Rabat.
Les mêmes sources précisent que cette décision, qui concerne majoritairement les agents impliqués dans le dossier du Sahara, s’inscrit dans un contexte de restrictions budgétaires croissantes. Les départs sont programmés dans un délai de quatre mois, et concernent à la fois les territoires marocain et algérien.
Cette vague de suppressions intervient près d’un mois et demi après le briefing du Russe Alexander Ivanko, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara et chef de la MINURSO, devant le Conseil de sécurité. Il y avait alors dressé un tableau préoccupant des contraintes financières pesant sur la mission onusienne.
Ivanko avait en effet déclaré que la MINURSO « continue de faire face à une grave crise financière, en raison des retards de paiement ou des versements partiels des contributions des États membres », soulignant qu’il avait été « contraint » de prendre des « mesures drastiques » restreignant la capacité de la mission à exécuter les mandats confiés par le Conseil de sécurité.
Cette série de retraits semble s’inscrire dans la continuité de la décision de l’ex-président américain Donald Trump de réduire de moitié la contribution des États-Unis aux missions onusiennes. Une orientation qui, au-delà de ses implications budgétaires, marque un tournant stratégique : celui d’un désengagement progressif de l’ONU sur le dossier saharien, après un demi-siècle d’impasse diplomatique.