Dans le cadre de l’extension de son réseau à grande vitesse, l’Office National des Chemins de Fer (ONCF) vient de franchir une étape déterminante en lançant un appel d’offres majeur pour la réalisation de l’infrastructure électrique de la future ligne à grande vitesse (LGV) reliant Kénitra à Marrakech.
Ce projet ambitieux, dont le coût est estimé à 463 millions de dirhams, vise à doter ce tronçon stratégique d’un système d’alimentation électrique moderne et performant, capable d’accompagner la montée en puissance du transport ferroviaire au Maroc, en conformité avec les standards internationaux les plus exigeants.
Le marché est réparti en trois lots distincts, couvrant l’ensemble des besoins en matière d’électrification de la ligne :
Le premier volet, d’un montant de 240 millions de dirhams, porte sur la construction d’une sous-station de traction de 3 kV, destinée à alimenter les trains à grande vitesse. Il comprend également l’équipement des centres techniques dédiés à la maintenance et à la supervision du matériel roulant.
Le second volet, d’une valeur de 101 millions de dirhams, concerne le renforcement et l’adaptation des installations électriques existantes, notamment les postes de transformation déjà en service. Il s’agit d’intégrer harmonieusement les nouvelles infrastructures au réseau actuel.
Enfin, le troisième volet, estimé à 122 millions de dirhams, prévoit la mise en place d’un système de télécommande centralisé depuis Rabat. Cette installation hautement technologique permettra un pilotage à distance en temps réel de l’ensemble des équipements électriques du tracé, garantissant ainsi réactivité, sécurité et optimisation énergétique.
L’appel d’offres lancé par l’ONCF témoigne de la volonté des autorités marocaines de poursuivre l’élan de modernisation du secteur ferroviaire entamé avec succès par la mise en service de la LGV Tanger-Kénitra. Le prolongement vers Marrakech représente un saut qualitatif majeur, tant pour la mobilité des citoyens que pour la compétitivité économique des territoires desservis.
Outre la réduction significative des temps de trajet, ce projet entend aussi contribuer à la transition énergétique nationale, en favorisant une mobilité à faible empreinte carbone et en misant sur des technologies sobres et intelligentes.
La date limite de soumission des offres a été fixée au 19 juin 2025, et les entreprises intéressées sont appelées à se manifester dans les délais impartis.