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Les syndicats éducatifs s’opposent aux formations estivales imposées par le ministère

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Les cinq syndicats de l’enseignement les plus représentatifs au Maroc ont annoncé leur décision de boycotter les formations liées au projet « Écoles de l’Excellence », appelant l’ensemble des enseignants à ne pas y participer. Selon un communiqué commun, ces formations, programmées après la signature des procès-verbaux de fin d’année, constituent une violation du temps de travail éducatif et traduisent une nouvelle escalade révélatrice des difficultés persistantes du gouvernement à honorer ses engagements contractuels.

Les organisations signataires — la Fédération nationale de l’enseignement (UMT), le Syndicat national de l’enseignement (CDT), la Fédération libre de l’enseignement (UGTM), la Fédération nationale de l’enseignement (FNE), et le Syndicat national de l’enseignement (FDT) — dénoncent une gestion improvisée et hésitante de la formation relative à ce projet.

Les cinq syndicats, réunis récemment, ont dressé un bilan préoccupant du déroulement de l’année scolaire, faisant état d’un recul notable dans le traitement des dossiers en suspens, affectant l’ensemble des catégories du personnel éducatif, et révélateur d’une absence de volonté politique réelle pour une réforme équitable et concertée.

La responsabilité est imputée au ministre de l’Éducation nationale et au chef du gouvernement, accusés de trahir les conclusions du dialogue sectoriel. Les syndicats alertent sur le risque d’un climat social explosif à la rentrée prochaine si la situation persiste.

Des revendications urgentes pour la justice sociale et le respect des engagements
Dans leur communiqué, les syndicats réclament avec insistance :

  1. Le paiement immédiat des arriérés financiers, notamment les indemnités complémentaires dues aux enseignants du primaire et du secondaire ;
  2. Le règlement des indemnités pour travail dans les zones éloignées et difficiles, avec effet rétroactif à septembre 2024 ;
  3. La régularisation du statut des éducateurs auxiliaires, avec versement des compléments de rémunération ;
  4. La réintégration des enseignants suspendus, ainsi que l’application pleine des engagements pris concernant la promotion des enseignants du grade 10 ;
  5. Une restitution des sommes injustement prélevées sur les salaires des cadres de l’administration éducative à cause des grèves ;
  6. Une réparation équitable des injustices subies par les enseignants lésés lors des promotions des années 2021, 2022 et 2023.

Le communiqué appelle également à une reconnaissance juridique pour les professionnels aux statuts précaires, tels que les enseignants des programmes « Écoles.Com », les animateurs de l’éducation non formelle, et les enseignants suppléants, afin de mettre fin à l’instabilité chronique qui marque leur parcours professionnel.

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