À l’approche des élections législatives en Espagne, le Polisario et l’Algérie soutiennent discrètement les tendances politiques les plus radicales du pays. Les discussions secrètes et les réunions des relais du Polisario en Espagne alimentent une hostilité croissante envers le Premier ministre Pedro Sánchez et le Maroc. Ces actions visent à favoriser les partis extrémistes qui soutiennent les thèses séparatistes du Polisario.
Le Parti socialiste a convoqué des élections anticipées le 23 juillet, plutôt que d’attendre la fin normale de la législature en décembre, en raison des craintes d’une alliance entre le Parti populaire (PP, droite) d’Alberto Núñez Feijóo et le parti d’extrême-droite Vox, qui pourrait permettre à ces partis de gouverner dans de nombreuses régions.
L’Algérie, qui a suspendu un traité d’amitié avec l’Espagne en juin 2022 suite à la position de Madrid en faveur du Maroc sur la question du Sahara, redoute une victoire de Pedro Sánchez, qui compromettrait ses plans visant à renverser cette décision. Même si les adversaires de Sánchez remportent les élections, il sera difficile pour eux de revenir sur la position de l’Espagne concernant le Sahara. Abdelmadjid Tebboune, le président algérien, compte sur le soutien du Polisario en Espagne pour perturber les élections régionales.
Grâce à l’appui de l’Algérie, le Polisario demande maintenant à être inclus dans les majorités légales et régulières espagnoles. Cependant, cela est largement considéré comme peu sérieux et ne peut être pris au sérieux. Certains candidats, tels que Tesh Sidi, imposé par le Parti communiste espagnol, incarnent des passions hostiles et ignorantes envers le Maroc.
Les sondages prévoient environ 33% des voix pour le PP, 26 à 27% pour les socialistes, 14% pour Vox et 13 à 14% pour Sumar (coalition de partis situés à gauche des socialistes). Il est peu probable que le PP puisse atteindre la majorité absolue de 176 sièges au Parlement sans négociations. Cela le contraindra à rechercher un pacte de gouvernement avec Vox, ce qui est une perspective désagréable pour lui.
Selon les observateurs, le prochain gouvernement pourrait être une coalition entre les socialistes et Sumar, ou entre le PP et Vox. La composition exacte du prochain cabinet reste très incertaine.