Les docteurs de l’Éducation nationale en grève nationale, exigent une régularisation équitable de leur situation
Dans une nouvelle action de protestation, la coordination syndicale quintuple du secteur de l’Éducation a annoncé l’organisation d’une grève nationale accompagnée d’un sit-in central devant le siège du ministère de l’Éducation nationale, le jeudi 19 juin 2025, à partir de 11h du matin. Cette mobilisation vise à exiger un règlement global du dossier des docteurs du secteur et l’application effective de l’accord du 26 décembre 2023.
Les cinq syndicats les plus représentatifs du secteur ont affirmé que cette démarche s’inscrit dans le cadre du suivi de la mise en œuvre des résultats du dialogue sectoriel, notamment en ce qui concerne le reclassement de tous les docteurs exerçant au sein du ministère, ainsi que la réparation des préjudices liés au long retard accusé dans la régularisation de leur situation, qui perdure depuis plus de vingt ans.
La coordination a rappelé que l’accord du 26 décembre 2023 prévoit un règlement en trois vagues échelonnées sur les années 2024, 2025 et 2026, avec une première mise en œuvre effective à compter du 1er janvier 2024. Elle a insisté sur le respect de l’approche participative dans la préparation des concours et des procédures afférentes.
Par ailleurs, les syndicats ont mis en garde contre la reproduction du « scénario dramatique » de l’accord de 2010, qui avait également prévu une régularisation en trois vagues, mais dont seules les sessions de 2010 et 2011 ont été organisées, avant que le processus ne soit brutalement interrompu en 2012, laissant de nombreux docteurs lésés, certains étant depuis décédés, partis à la retraite, ou toujours en attente de régularisation.
Le communiqué insiste sur l’attachement des syndicats à l’application complète de l’accord en cours, dans un esprit d’équité et de justice réparatrice. Il appelle le ministère à respecter les conclusions de la réunion de la commission technique tenue le 3 janvier 2025, à laquelle ont pris part les représentants des cinq syndicats signataires et le directeur des formations et du développement des compétences au sein du ministère.
La coordination a également interpellé le chef du gouvernement, lui demandant d’augmenter le nombre de postes transformables pour l’année 2025 à au moins 1 200, estimant que le quota actuel de 600 postes demeure insuffisant pour résoudre durablement ce dossier.
En outre, elle a revendiqué le droit des docteurs de l’Éducation nationale à participer aux concours d’accès à l’enseignement supérieur, dénonçant la décision du ministère de leur refuser les autorisations nécessaires, une décision qualifiée d’« illégale » et d’« injuste ».
La coordination a conclu son communiqué en appelant le ministère à considérer ce dossier non pas comme une opération de sélection ponctuelle, mais comme un impératif de justice et de régularisation d’un dossier resté en suspens depuis plus de deux décennies, causant une souffrance persistante à une large frange des cadres doctorants du système éducatif national.