Les défenseurs du bien public accusent M. Sekkouri d’avoir signé un accord avec le président d’une fédération condamné à la prison
La Cour d’appel de Casablanca tient aujourd’hui, jeudi, une audience pour juger le président de la Fédération Royale Marocaine des Échecs, qui avait été précédemment condamné par le tribunal de première instance d’Aïn Sebaâ pour abus de confiance, avec une peine de prison avec sursis et une amende de 1000 dirhams, ainsi que la condamnation du directeur financier et administratif de la Fédération et d’un cadre affilié au ministère de la Jeunesse et des Sports à une peine de deux mois de prison avec sursis et une amende de 1000 dirhams.
Mohammed El Ghoulousi, président de l’Association Marocaine de Protection des Finances Publiques, a révélé que le ministre du Travail, Younes sekkouri, a supervisé la signature d’un accord-cadre avec le même président le mardi 18 juillet au siège de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc.
L’Association Marocaine de Protection des Finances Publiques avait déposé plainte en 2018 auprès du procureur général du roi à la Cour d’appel de Casablanca, qui l’a ensuite transmise à la Brigade Nationale de la Police Judiciaire.
Après la fin de l’enquête préliminaire, le procureur général du roi a décidé de transmettre le dossier au procureur du roi à Casablanca, bien que l’affaire concerne le détournement de fonds publics en vertu de l’article 241 du code pénal, sous prétexte que le président de l’université n’est pas un fonctionnaire public selon Mohammed El Ghoulousi, président de l’Association Marocaine de Protection des Finances Publiques.
Après avoir transmis le dossier au procureur du roi à Aïn Sebaâ, ce dernier a demandé l’ouverture d’une enquête contre les accusés pour abus de confiance, falsification de documents commerciaux et bancaires, leur utilisation et leur participation, chacun selon ce qui lui est attribué.
Après l’enquête, le juge d’instruction a renvoyé les accusés devant le tribunal pour être jugés conformément à la loi, et après toutes les procédures, le verdict a été rendu.
Dans certains détails de l’affaire, l’enquête préliminaire et l’enquête préparatoire ont conclu que l’accusé principal avait transféré des sommes d’argent de l’université sur son compte personnel, atteignant, comme mentionné dans les motifs du jugement de première instance, un montant de 1 100 000 dirhams, prétendant avoir emprunté cette somme à ses amis et à sa sœur, et qu’il avait fait cela pour gérer les affaires de l’université en attendant de recevoir la subvention du ministère de tutelle.
Le président lui-même a également reconnu avoir transféré un total de 1 125 188 dirhams, et lorsqu’on lui a demandé pourquoi il avait transféré ces montants de l’université sur son compte personnel, il a répondu qu’il l’avait fait pour se rembourser les sommes qu’il avait dépensées de son argent personnel, sans fournir de preuves à l’appui.