Abdelmadjid Tebboune a profité de son discours à la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York pour lancer une attaque contre le Maroc, le qualifiant d’«occupant» du Sahara marocain.
Abdelmadjid Tebboune a fait fausse route en évoquant le dossier du Sahara marocain. Il a ainsi contredit la tendance des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU qui ont régulièrement appuyé une solution politique et pragmatique. Cette solution réaliste est étroitement liée au plan d’autonomie marocain.
Le président algérien a affirmé qu’Alger aspirait à éradiquer le colonialisme, illustrant cela selon lui par la situation au Sahara marocain, qu’il considère comme «la dernière colonie africaine», où le peuple sahraoui est privé de son droit fondamental à l’autodétermination par le biais d’un référendum libre et équitable, conformément au plan des Nations unies adopté par le Conseil de sécurité en 1991.
Tebboune insiste sur la nécessité de ce «référendum», malgré la reconnaissance par les Nations unies de son impossibilité. Il est important de rappeler que l’ONU a exclu cette option de manière définitive il y a 23 ans, en mettant fin au mandat du comité chargé d’identifier les Sahraouis éligibles pour voter en janvier 2000, une décision que Tebboune omet de mentionner. Il accuse également le Maroc de chercher à «créer une légitimité à partir de l’illégalité». Selon lui, l’ONU a la responsabilité de préserver la crédibilité de ses décisions en les appliquant intégralement, car soutenir leur mise en œuvre complète est essentiel pour préserver la fiabilité et le prestige de l’organisation. Les travaux de l’Assemblée générale de l’ONU se poursuivront jusqu’à mardi prochain, avec la participation de 145 dirigeants du monde entier.
