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Les balles de l’armée algérienne traquent les jeunes de Tindouf

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Une nouvelle fois, des éléments de l’armée algérienne ont ouvert le feu sur deux jeunes Sahraouis près du camp dit d’El-Ayoun, un incident qui a failli leur coûter la vie et qui remet en lumière l’ampleur des violations subies par les habitants des camps de Tindouf, sur fond d’un silence complice de la direction du Front Polisario, cet événement intervient à peine deux jours après un drame similaire au cours duquel deux jeunes Sahraouis ont été abattus de sang-froid aux abords du camp dit de Dakhla, déclenchant une vague de colère et d’indignation au sein de la population

Des sources locales ont révélé les détails de ce nouvel incident à travers des images largement partagées montrant les traces des tirs nourris essuyés par une voiture de type Mercedes, à bord de laquelle les deux jeunes circulaient entre les zones de Oued Chag et Oued El-Maa

Selon le Forum Forsatin, opposé à la direction du Front, les deux jeunes auraient été surpris par une patrouille inhabituelle de l’armée algérienne qui leur a intimé l’ordre de s’arrêter, pris de panique à la mémoire du massacre récent de Dakhla, le conducteur aurait choisi de fuir, bien qu’il ne transportât aucune marchandise interdite

La réaction des soldats fut d’une extrême violence puisqu’ils ont criblé la voiture de balles, brisant ses vitres avant et arrière, endommageant gravement sa carrosserie et crevant l’un de ses pneus

Malgré ces tirs, les deux jeunes ont réussi à conduire leur véhicule sur environ un kilomètre avant d’être contraints de l’abandonner en raison d’une casse du carter moteur, s’échappant ensuite à pied en direction du camp d’El-Ayoun

Ce nouvel acte de brutalité a suscité une vague d’indignation dans les camps de Tindouf, où les voix s’élèvent contre l’escalade des exactions visant les jeunes Sahraouis sans que la direction du Polisario ne manifeste la moindre volonté de protection ou de défense, préférant persister dans un mutisme prudent pour éviter toute confrontation avec le régime militaire algérien, un climat de tension extrême gagne désormais les camps, amplifiant les protestations contre ce qui est qualifié de « massacres récurrents » dans un environnement marqué par l’absence totale de justice, de dignité et de perspectives d’avenir.

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